PRÉSENTATION DE LA SE3130 ALOUETTE II
SE3130 CCH de l'EAI (photo X, collection Christian MALCROS).
Préambule.
Le premier vol de cet hélicoptère très novateur, nommé SE 3130, immatriculé F-WHHE, a été réalisé, sur le terrain du Buc, le 12 mars 1955.
Productible en série, motorisé par une turbine à gaz (ou turbomoteur) TURBOMECA ARTOUSTE et offrant 5 places, il a captivé l’intérêt des forces armées françaises.
Rappel sur la codification alors en vigueur chez le constructeur :
Il est à noter que les hélicoptères achetés par l'état français se sont vus attribuer 2 numéros :
Fait notable, par son nom de baptême d'ALOUETTE, cet hélicoptère est devenu du genre féminin. Cependant, pour désigner une ALOUETE SE3130, il est d'usage de parler d 'ARTOUSTE (par opposition à la version motorisée par une turbine ASTAZOU) et de prononcer "31-30".
Dés juin 1956, l'ALAT a reçu les premiers exemplaires des 176 SE3130 commandés.
Dès la dotation du GH n° 1 terminée en mars 1957, l'utilisation opérationnelle a été voulue en Algérie.
Hormis le classique transport d'autorités, les SE3130 ont alors été d'excellents postes de commandement volants. Le fameux GH n° 2 les a utilisés comme appareil guide pour les formations d'hélicoptères de transport tactique (H-21 BANANE).
Par ailleurs, les opérations ont été l'occasion, pour les pelotons des 19e et 21e DI, de tester bon nombre d'armements pour l'appui feu (https://www.alat.fr/expeacuterimentations-pmah-19e-di.html)
L'armée de l'Air a cédé 26 machines (n° 1004, 1009, 1038, 1042, 1068, 1077, 1094, 1104, 1132, 1133, 1142, 1181, 1190, 1207, 1225, 1235, 1243, 1263, 1272, 1284, 1308, 1342, 1445, 1473, 1536, 1756) au rythme de : 1 en 1956, 1 en 1963, 1 en 1971, 3 en 1965, 3 en 69 et 17 en 1964.
Enfin en 1996, lors de son retrait du service, l'armée de l'Air a cédé deux autres machines (n° 1440 et 1568 ).
Après le conflit algérien, quasiment toutes les formations de l'ALAT, ainsi que l'école de pilotage de Dax, en ont été dotées. Dans ce cadre, 4 aéronefs ont été mis à disposition par la Marine (au fil du temps, cela a concerné les n° 1020, 1037, 1154, 1343, 1371, 1382 et 1650).
La réduction du parc a été débutée en 1989 et les dernières ont été retirées des écoles à l'été 1997.
ALOUETTE EVASAN.
Deux possibilités :
ALOUETTE armée.
En AFN, au sein du peloton de la 19e DI, des essais ont été effectués avec :
Le concept de l'hélicoptère antichar a également été rapidement assimilé.
Dés 1957, l'ALOUETTE II n° 02 F-WHHF a servi au constructeur pour la définition de l'emport de 4 puis de 6 missiles SS-11 de chez NORD AVIATION. En juillet 57, les essais ont été conduits par l'armée de l'Air à Cazaux. Le principe a été adopté par l'armée de Terre sur quelques machines du peloton de la 21e DI et du GALDIV 3. Cet armement a été, rapidement, transposé sur la SA318 C plus puissante.
ALOUETTE "topo".
Développé par le GIAT à partir de 1973 et expérimenté sur la n° 1335 F-MACN.
L'équipement topographique M 435 a été installé en place arrière et a été utile pour déterminer en vol, les coordonnées d'un objectif au sol.
ALOUETTE dite "école".
Sans équipement ni accessoire particulier.
ALOUETTE "VIP".
Avec habillage de la banquette arrière et des sièges avants améliorés.
Suivant besoin, la trappe de la batterie a porté les étoiles du général transporté.
Des accessoires spécifiques, adaptables sur toutes les ALOUETTE, ont été disponibles :
L'ALOUETTE II SE3130 se reconnaît par :
Par contre, au fil du temps, le réservoir de carburant de forme cubique qui n’était plus produit a été remplacé par un autre dit "quadrilobique".
Caractéristiques : Hélicoptère léger, monorotor. Dimensions :
Équipage :
Remerciements : Marc BONAS, Christian THEBEAUD, Fabrice SAINT-ARROMAN.
Plan.
Le premier vol de cet hélicoptère très novateur, nommé SE 3130, immatriculé F-WHHE, a été réalisé, sur le terrain du Buc, le 12 mars 1955.
Productible en série, motorisé par une turbine à gaz (ou turbomoteur) TURBOMECA ARTOUSTE et offrant 5 places, il a captivé l’intérêt des forces armées françaises.
Rappel sur la codification alors en vigueur chez le constructeur :
- SE : société nationale de construction aéronautique du Sud-Est ; devenue, en 1956, Sud-Est aviation,
- le 3 désigne un appareil conçu dans l'usine de La Courneuve,
- le 1 détermine la famille, en l’espèce les ALOUETTE,
- les 2 derniers marquent simplement l'évolution par rapport aux SE3110 et SE3120 ALOUETTE I.
Il est à noter que les hélicoptères achetés par l'état français se sont vus attribuer 2 numéros :
- le premier dans la série 1000 donné par le constructeur,
- le second chronologique de 1 à 347 attribué au rythme des livraisons des hélicoptères, toutes armées confondues.
Fait notable, par son nom de baptême d'ALOUETTE, cet hélicoptère est devenu du genre féminin. Cependant, pour désigner une ALOUETE SE3130, il est d'usage de parler d 'ARTOUSTE (par opposition à la version motorisée par une turbine ASTAZOU) et de prononcer "31-30".
Dés juin 1956, l'ALAT a reçu les premiers exemplaires des 176 SE3130 commandés.
Dès la dotation du GH n° 1 terminée en mars 1957, l'utilisation opérationnelle a été voulue en Algérie.
Hormis le classique transport d'autorités, les SE3130 ont alors été d'excellents postes de commandement volants. Le fameux GH n° 2 les a utilisés comme appareil guide pour les formations d'hélicoptères de transport tactique (H-21 BANANE).
Par ailleurs, les opérations ont été l'occasion, pour les pelotons des 19e et 21e DI, de tester bon nombre d'armements pour l'appui feu (https://www.alat.fr/expeacuterimentations-pmah-19e-di.html)
L'armée de l'Air a cédé 26 machines (n° 1004, 1009, 1038, 1042, 1068, 1077, 1094, 1104, 1132, 1133, 1142, 1181, 1190, 1207, 1225, 1235, 1243, 1263, 1272, 1284, 1308, 1342, 1445, 1473, 1536, 1756) au rythme de : 1 en 1956, 1 en 1963, 1 en 1971, 3 en 1965, 3 en 69 et 17 en 1964.
Enfin en 1996, lors de son retrait du service, l'armée de l'Air a cédé deux autres machines (n° 1440 et 1568 ).
Après le conflit algérien, quasiment toutes les formations de l'ALAT, ainsi que l'école de pilotage de Dax, en ont été dotées. Dans ce cadre, 4 aéronefs ont été mis à disposition par la Marine (au fil du temps, cela a concerné les n° 1020, 1037, 1154, 1343, 1371, 1382 et 1650).
La réduction du parc a été débutée en 1989 et les dernières ont été retirées des écoles à l'été 1997.
ALOUETTE EVASAN.
Deux possibilités :
- installation amovible, sur chacun des côtés, d'une civière SIREN
- installation d'une civière pliable en toile à l'intérieur de la cabine, côté gauche (le siège chef de bord, les manches cyclique et collectif étaient enlevés, et le siège en toile arrière gauche rabattu).
ALOUETTE armée.
En AFN, au sein du peloton de la 19e DI, des essais ont été effectués avec :
- une paire de lance roquettes MATRA type 361 avec 36 roquettes de 37 mm ou SNEB avec 18 roquettes,
- une paire de SAMM 410 contenant chacun 2 mitrailleuses AA-52 de 7,5 mm.
Le concept de l'hélicoptère antichar a également été rapidement assimilé.
Dés 1957, l'ALOUETTE II n° 02 F-WHHF a servi au constructeur pour la définition de l'emport de 4 puis de 6 missiles SS-11 de chez NORD AVIATION. En juillet 57, les essais ont été conduits par l'armée de l'Air à Cazaux. Le principe a été adopté par l'armée de Terre sur quelques machines du peloton de la 21e DI et du GALDIV 3. Cet armement a été, rapidement, transposé sur la SA318 C plus puissante.
ALOUETTE "topo".
Développé par le GIAT à partir de 1973 et expérimenté sur la n° 1335 F-MACN.
L'équipement topographique M 435 a été installé en place arrière et a été utile pour déterminer en vol, les coordonnées d'un objectif au sol.
ALOUETTE dite "école".
Sans équipement ni accessoire particulier.
ALOUETTE "VIP".
Avec habillage de la banquette arrière et des sièges avants améliorés.
Suivant besoin, la trappe de la batterie a porté les étoiles du général transporté.
Des accessoires spécifiques, adaptables sur toutes les ALOUETTE, ont été disponibles :
- une paire de filtres anti-sable à placer devant chaque entrée d'air,
- un filet, tendu entre les patins, pour les posés sur la neige.
L'ALOUETTE II SE3130 se reconnaît par :
- la présence, sur le côté droit, d'une gaine de chauffage qui part du moteur pour déboucher au-dessus et en arrière de la cabine,
- le feu anticollision inférieur, fixé sous le carénage arrière, avant la poutre de queue.
- la turbine ARTOUSTE qui a 2 entrées d'air distinctes et une tuyère plus large.
Par contre, au fil du temps, le réservoir de carburant de forme cubique qui n’était plus produit a été remplacé par un autre dit "quadrilobique".
Caractéristiques : Hélicoptère léger, monorotor. Dimensions :
- longueur hors tout : 9,70 m,
- largeur hors tout : 2,08 m,
- hauteur : 2,75 m,
- diamètre du rotor principal : 10,2 m,
- diamètre du rotor de queue : 1,80 m.
- masse à vide : 1 000 kg,
- masse avec un pilote : 1 350 kg,
- masse totale maximale : 1 600 kg.
- type de carburant : kérosène TRO (F35-F34),
- 580 l avec réservoir cubique, consommable 565 l.
- 575 l avec réservoir quadrilobique (mis en place suite à AMS 952), consommable 573 l.
Équipage :
- 1 pilote et 1 observateur.
- VHF : TRAP 16 ou 19 (20 fréquences) et après TRAP 26,
- HF : ANPRC 10 AFR et après TRAP 18 avec système HOMING,
- téléphone de bord : TFAP 6.
- vitesse de croisière au niveau de la mer : 160 km/h,
- vitesse maximale au niveau de la mer : 170 km/h,
- vitesse ascensionnelle : 4,4 m/s,
- autonomie en vol de croisière : 3 h,
- plafond pratique : 3 200 m.
- observation et liaison, évacuation sanitaire et sling.
- 1 turbine Turbomeca "Artouste IIB1 ou II C",
- vitesse de rotation : 34 000 t/mn,
- puissance 400 ch,
- consommation horaire : 180 l/h à 170 km/h.
Remerciements : Marc BONAS, Christian THEBEAUD, Fabrice SAINT-ARROMAN.
Plan.