PRÉSENTATION DES SE3160, SA319, SA316 B
ALOUETTE III
SE3160 n° 1534/AHL du 5e GHL (photo X, collection Christian MALCROS).
Préambule.
Dérivée directement de l'ALOUETTE II, le premier vol de cet hélicoptère, assemblé à la Courneuve, a été réalisé le 28 février 1959 à Marignane.
À l'instar de l'ALOUETTE II, le type a été amélioré et a évolué avec le temps.
À partir de 1966, la turbine ARTOUSTE III a été remplacée par une ASTAZOU XII, donnant naissance au modèle SA3190 qui deviendra SA319.
À partir de 1970, suite au renforcement de la transmission et du train d'atterrissage, le modèle initial SE3160 a été distribué en tant que SA316 (B puis C).
Fait notable, par son nom de baptême d'ALOUETTE, cet hélicoptère est devenu du genre féminin.
L'ALAT a commandé 82 exemplaires de la série SE3160 auxquels il convient de rajouter :
Avant la fin du conflit algérien, la n° 002 de présérie a été essayée en opérations, permettant ainsi de tester bon nombre d'armements pour l'appui feu
(https://www.alat.fr/expeacuterimentations-pmah-19e-di.html).
Plus tard, tous les GALDIV et GALCA en ont été dotés permettant, par la même, de perfectionner le concept du combat antichar qui avait été initié avec les ALOUETTE II.
Avec une polyvalence avérée, d'autres missions ont été confiées aux unités équipées de cette machine.
Ainsi, afin de pallier le manque de moyens dédiés, durant les périodes estivales (juin à septembre) de 1969 à 1987, l'ALAT a mis à disposition des ALOUETTE III auprès des SAMU de Toulouse, Montpellier et Dijon.
En 1970, des machines ont été envoyées en soutien de diverses interventions humanitaires (https://www.alat.fr/humanitaire.html).
Mission très particulière, en février 1975 une ALOUETTE III du 1er GALREG a été mise à disposition afin de cartographier, par photographies aériennes, la cathédrale de Chartres.
Autre intervention hors du commun, en 1969, un hélicoptère du 1er GALAT des Mureaux apparaît dans une scène du film "le cerveau".
En 1971, il est à noter que la n° 002 F-MBSI, alors au GAM-STAT de Valence, a servi pour les essais du système d'évitement d'obstacles "SAIGA" de chez Dassault (avec un radôme radar monté sur le nez).
Seule amélioration appliquée en cours de vie, les machines ont été équipées d'un système d'augmentation de stabilité (SAS) de chez SFENA (Société française d’équipements pour la navigation aérienne).
En outre, certaines machines ont été équipées en radio supplémentaire (l'antenne dite "STAREC" a été fixée entre la poutre de queue et la quille de protection du rotor arrière).
Par ailleurs, en cours des visites EMJ (entretien majeur), le parc a été standardisé en SA316 B.
Après avoir œuvré de Berlin à Djibouti en passant par le Tchad, après avoir survolé les Alpes, c'est à la fin des années 90 que la réduction du parc a été entreprise. Les dernières ALOUETTE III en service ont été celles de l'escadrille de haute montagne avec un retrait en novembre 1999.
ALOUETTE III EVASAN-SAMU.
Pour l'évacuation sanitaire militaire (EVASAN) :
ALOUETTE III armée.
En AFN, au sein du peloton de la 19e DI, essais sur la n° 002 avec :
ALOUETTE dite "école".
Sans équipement ni accessoire particulier.
ALOUETTE "VIP".
Avec habillage de la banquette arrière et des sièges avants amélioré.
ALOUETTE "montagne".
Les 3 roues ont été équipées de skis et un treuil électrique fabriqué par Air Équipement a été disponible sur le côté gauche. Deux paniers métalliques pour accessoires divers pouvaient être installés sur les côtés, en avant du train principal.
Décoration :
L’insigne de l’arme et tout marquage ou insigne d'unité ont été proscrits.
Cependant, l'examen de photographies révèle des cas particuliers :
- sur le nez, sous les antennes HOMING.
Caractéristiques.
Dimensions :
- SA316B : 2 200 kg,
- ARTOUSTE III B1 640 thermique, puissance PMD : 440 kw,
- quadrilobique : 575 l, utilisable 573 l,
- plafond de vol : 5800 m,
- Z = 3 000 m à 1 700 Kg : 680 km.
À noter : l’ALOUETTE III est le premier hélicoptère à moteur détaré. Cela veut dire, comme le montre la courbe ci-dessous, que la puissance motrice décroit avec l’altitude, mais comme les ensembles mécaniques ne peuvent absorber toute la puissance fournie on obtient le croisement des 2 puissances à une altitude appelée de rétablissement, mot appartenant aux moteurs alternatif soit lorsque le turbo ou le compresseur ne peut restituer de puissance.
Dérivée directement de l'ALOUETTE II, le premier vol de cet hélicoptère, assemblé à la Courneuve, a été réalisé le 28 février 1959 à Marignane.
À l'instar de l'ALOUETTE II, le type a été amélioré et a évolué avec le temps.
À partir de 1966, la turbine ARTOUSTE III a été remplacée par une ASTAZOU XII, donnant naissance au modèle SA3190 qui deviendra SA319.
À partir de 1970, suite au renforcement de la transmission et du train d'atterrissage, le modèle initial SE3160 a été distribué en tant que SA316 (B puis C).
Fait notable, par son nom de baptême d'ALOUETTE, cet hélicoptère est devenu du genre féminin.
L'ALAT a commandé 82 exemplaires de la série SE3160 auxquels il convient de rajouter :
- 2 issus de la présérie, les n° 001 (ex F-ZWVT) et n° 002 (ex F-ZWVU),
- 2 SA319, les n° 1692 et n° 1693 (les 2 seules perçues par l'armée de Terre).
Avant la fin du conflit algérien, la n° 002 de présérie a été essayée en opérations, permettant ainsi de tester bon nombre d'armements pour l'appui feu
(https://www.alat.fr/expeacuterimentations-pmah-19e-di.html).
Plus tard, tous les GALDIV et GALCA en ont été dotés permettant, par la même, de perfectionner le concept du combat antichar qui avait été initié avec les ALOUETTE II.
Avec une polyvalence avérée, d'autres missions ont été confiées aux unités équipées de cette machine.
Ainsi, afin de pallier le manque de moyens dédiés, durant les périodes estivales (juin à septembre) de 1969 à 1987, l'ALAT a mis à disposition des ALOUETTE III auprès des SAMU de Toulouse, Montpellier et Dijon.
En 1970, des machines ont été envoyées en soutien de diverses interventions humanitaires (https://www.alat.fr/humanitaire.html).
Mission très particulière, en février 1975 une ALOUETTE III du 1er GALREG a été mise à disposition afin de cartographier, par photographies aériennes, la cathédrale de Chartres.
Autre intervention hors du commun, en 1969, un hélicoptère du 1er GALAT des Mureaux apparaît dans une scène du film "le cerveau".
En 1971, il est à noter que la n° 002 F-MBSI, alors au GAM-STAT de Valence, a servi pour les essais du système d'évitement d'obstacles "SAIGA" de chez Dassault (avec un radôme radar monté sur le nez).
Seule amélioration appliquée en cours de vie, les machines ont été équipées d'un système d'augmentation de stabilité (SAS) de chez SFENA (Société française d’équipements pour la navigation aérienne).
En outre, certaines machines ont été équipées en radio supplémentaire (l'antenne dite "STAREC" a été fixée entre la poutre de queue et la quille de protection du rotor arrière).
Par ailleurs, en cours des visites EMJ (entretien majeur), le parc a été standardisé en SA316 B.
Après avoir œuvré de Berlin à Djibouti en passant par le Tchad, après avoir survolé les Alpes, c'est à la fin des années 90 que la réduction du parc a été entreprise. Les dernières ALOUETTE III en service ont été celles de l'escadrille de haute montagne avec un retrait en novembre 1999.
ALOUETTE III EVASAN-SAMU.
Pour l'évacuation sanitaire militaire (EVASAN) :
- à la place de la banquette arrière, possibilité d'installer 2 brancards superposés dans le sens de la largeur de la cabine,
- les 2 portes arrières sont équipées de 4 trappes permettant de dégager 4 manchons en toile afin de laisser dépasser les poignées des brancards.
- une seule civière installée à l'arrière (sans dépassement des poignées), le reste du volume étant occupé par les accessoires médicaux,
- le siège avant gauche est retourné vers l'arrière,
- les surfaces vitrées des 2 portes coulissantes ont été recouvertes d'un masque blanc censé atténuer, en cabine, l'effet de la chaleur.
ALOUETTE III armée.
En AFN, au sein du peloton de la 19e DI, essais sur la n° 002 avec :
- une paire de lance roquettes MATRA type 361 avec 36 roquettes de 37 mm,
- une paire de mitrailleuses AA-52 de 7,5 mm montée sur plateformes séparées et fixées sous la cabine, en avant du train principal ; le collimateur de visée est à hauteur du pilote,
- une paire de mitrailleuses MAC 34 de 7,5 mm, jumelée sur un support utilisable depuis la place arrière gauche,
- un canon MG151 de 20 mm installé sur un support orientable, fixé à l’extérieur du côté gauche et pouvant être mis en œuvre depuis la place avant ou bien arrière ; en même temps, une mitrailleuse AA-52 de 7,5 mm sur trépied, disponible à partir de la place arrière droite.
- l'ALOUETTE n° 002 a servi au constructeur pour la définition de l'emport de 4 missiles SS-11 de chez NORD AVIATION,
- l'ALOUETTE III étant triplace à l'avant, le tireur a été installé sur le siège central,
- lunette d'observation APX 260 BEZU (du nom du sous traitant) traversant le toit de la cabine,
- pédale pour le changement du grossissement disponible au plancher, sous le pied gauche,
- mini manche pour le pilotage du missile, disponible sur un bras support à la main droite du tireur,
- boitier de sélection des missiles et de mise de feu, fixé sur le côté gauche de la verrière,
- électronique dite TCM (télécommande manuelle) placée entre les 2 sièges (pilote et tireur).
- missiles fixés sur rampe d’accrochage individuelle, 2 à gauche et 2 à droite et portés par 2 poutres séparées, fixées sur le bas de la cellule de l'aéronef (ordre des missiles : 1-3 à droite et 4-2 à gauche).
ALOUETTE dite "école".
Sans équipement ni accessoire particulier.
ALOUETTE "VIP".
Avec habillage de la banquette arrière et des sièges avants amélioré.
ALOUETTE "montagne".
Les 3 roues ont été équipées de skis et un treuil électrique fabriqué par Air Équipement a été disponible sur le côté gauche. Deux paniers métalliques pour accessoires divers pouvaient être installés sur les côtés, en avant du train principal.
Décoration :
- à la livraison, comme tous les véhicules de l'armée de Terre, revêtues uniformément d'une couleur vert armée HRI (haute réflectance infrarouge), dite P 50,
- 3 lettres du code reportées en blanc sous les portes arrières,
- relevé uniquement au 1er GALAT, les 3 lettres ont été placées sur le fuselage, en arrière des portes,
- relevé uniquement au GALDIV 4 et au 6e RHC, la dernière lettre a été rajoutée, en blanc, sur le nez,
- relevé sur la machine détachée au centre de vol en montagne (CVM), les lettres du code en noir,
- cocardes apposées des 2 côtés de la cabine, en arrière du train principal, tout d'abord en grand diamètre (45 cm) puis rapidement réduit à 33 cm,
- type de l’aéronef et numéro de série, ou bien le numéro seul, peints en noir sur le nez,
- au début, le nom "Alouette III" a été présent au-dessus, écrit en italique et en biais.
- apparition du marquage "armée de TERRE" sur la poutre de queue,
- sur les 2 dérives, autocollants du logo bleu-blanc-rouge de l'armée de Terre.
L’insigne de l’arme et tout marquage ou insigne d'unité ont été proscrits.
Cependant, l'examen de photographies révèle des cas particuliers :
- au GALDIV 11, l'insigne de la formation a été porté sur les portes coulissantes,
- au 1er GALAT, l'insigne d'arme a été porté en arrière des portes coulissantes,
- au 6e GHL, l'insigne de l'unité a été peint en noir sur le fuselage (voir l'histoire de "Clovis" avec l'aimable autorisation de Patrice GAUBERT),
- au 5e GHL, l'insigne officiel des J.O. d'hiver de 1992 (sur un rectangle blanc, deux triangles, un bleu et un rouge) a été apposé sur les portes coulissantes.
- camouflage 2 tons, ocre et marron ; le reste sans changement.
- rajout de bandes en orange anticollision (nez, plan horizontal, extrémité de la poutre de queue plus une large bande ceinturant l'arrière de la cabine).
- marquage "SAMU" en grands caractères blancs, appliqué sur les 2 portes arrières.
- quelquefois, le marquage "SAMU" a été placé :
- sur le nez, sous les antennes HOMING.
- également reporté, en lettres rouges sur panneau blanc, à l'intérieur contre la bulle gauche.
Caractéristiques.
Dimensions :
- longueur hors tout (rotor tournant) : 12,82 m,
- longueur fuselage : 10,03 m,
- hauteur maxi : 3,09 m,
- largeur pales repliées : 10,03 m,
- largeur maximale : pales rotor principal à 60° : 9,60 m,
- diamètre rotor principal : 11,02 m,
- diamètre rotor anticouple : 1,91 m tripales.
- masse maximale :
- SA316B : 2 200 kg,
- masse à vide mini : 1 200 kg.
- 1 pilote et 6 passagers,
- installation sanitaire : 2 brancards.
- 1 turbomoteur :
- ARTOUSTE III B1 640 thermique, puissance PMD : 440 kw,
- 1 turbomoteur ASTAZOU XIV F (640 kw thermique, puissance PMD : 440 kw, conso 170 Kg/h, PMC : 405 kw, conso 162 Kg/h).
- kérosène : TRO, TR4, TR5,
- essence, gasoil : avec restrictions,
- lubrifiant minéral : 3515, 3525,
- lubrifiant synthétique : norme AIR 3513, 3514,
- capacité du réservoir :
- quadrilobique : 575 l, utilisable 573 l,
- consommation au pas de 0,8 et à la masse de 2 100 Kg : 210 L/h.
- vitesse max (VNE velocity not exeed) à 2100 kg de 0 m à 1 000 m Zp : 210 Km/h,
- vitesse ascensionnelle au niveau mer : 5,5 m/s à 2 100 kg,
- plafond pratique Vz > 0,5 hm/mn :
- plafond de vol : 5800 m,
- distance franchissable niveau mer :
- Z = 3 000 m à 1 700 Kg : 680 km.
- limites température : +55° C altitude en atmosphère standard : 4 000 m,
- autonomie : 2 h 30 environ.
- VHF MA : TRAP 8A ou 8D ou 30D, puissance 1 w, puis TRAP 138,
- VHF FM : TRAP 18, puissance 8 w,
- radio compas : NRAN 11,
- sonde altimétrique.
- horizon : type 851,
- directionnel : type 830 ou 831.
À noter : l’ALOUETTE III est le premier hélicoptère à moteur détaré. Cela veut dire, comme le montre la courbe ci-dessous, que la puissance motrice décroit avec l’altitude, mais comme les ensembles mécaniques ne peuvent absorber toute la puissance fournie on obtient le croisement des 2 puissances à une altitude appelée de rétablissement, mot appartenant aux moteurs alternatif soit lorsque le turbo ou le compresseur ne peut restituer de puissance.
Remerciements : Marc BONAS, Jean-Jacques SZTOGRYN, Fabrice SAINT-ARROMAN.
Plan.
Plan.