PRÉSENTATION DU PIPER L-4
Photo : auteur inconnu.
Présentation.
En juin 1941, une manœuvre importante de l'armée américaine a été organisée à partir de Camp Forrest-Tennessee et a permis de confirmer l'idée formulée, dès août 1940, par le Lieutenant J. WATSON d'utiliser les avions légers pour le réglage des tirs d'artillerie.
Lent et adapté à tous les terrains sommaires, très simple d’emploi, le L-4 était, selon la norme de l’époque, un biplace en tandem avec un pilote à l’avant et un observateur à l’arrière.
Les PIPER L-4 dans l'aviation d'observation d'artillerie française.
Après le débarquement de novembre 1942 en Afrique du nord, les USA ont procédé au réarmement ainsi qu'à la réorganisation des forces françaises ralliées. Les sections d'observation de l'aviation d'artillerie (SOAA) ont été mises sur pied et ont été dotées chacune de 2 avions PIPER L-4 (en versions A, B ou H).
Rattachées aux régiments d'artillerie de division ainsi qu'aux états-majors de corps d'armée, ces sections ont suivi :
Lors de la libération de la France, le 24 août 1944, l'équipage du PIPER L-4 n° 43-29911, affecté à la 25e SOAA de l'artillerie divisionnaire de la 2e DB, a survolé Paris afin de lancer le fameux message signé du général LECLERC : "Tenez bon, nous arrivons".
Des quelques 150 avions mis à disposition de la France, il est difficile d'en connaître exactement tous les numéros de série.
La 2e guerre mondiale terminée, la période d'entraînement des forces revenue, certains L-4 ont été équipés d'un dispositif de remorquage de cible avec cheminée pour la sortie de la biroute au niveau du siège observateur. C'est d'ailleurs à ce même emplacement que pouvait être installée une caméra K20.
Fin 1945, le peloton avions rattaché à la 9e DIC (division d'infanterie coloniale) a rejoint l'Indochine. Pour ce faire les avions ont été transportés par le porte-avions Béarn. Évitant un déchargement, ils ont décollé du pont pour rejoindre leur base à terre.
Les derniers PIPER L-4 ont été retirés du service en 1953.
Décorations.
Avions utilisés par les SOAA de la 2e DB qui était intégrée dans la 3e armée US.
Peinture uniforme olive drab avec :
Avions utilisés par les SOAA appartenant aux divisions composant la 1ère armée française.
Avions entièrement en olive drab avec :
NB : de mémoire d'anciens, des avions auraient conservé l’intrados des ailes en bleu ciel.
Les avions appartenant à la 38e SOAA ont porté la croix de Lorraine blanche, placée derrière la cocarde de fuselage. Le L-4 SN 43-29929 de cette section a été surnommé "tout petit".
Les avions appartenant aux 23e et 34e SOAA du 64e RAA-GA n° 2 ont porté l'insigne de la "libellule à longue vue" sur étoile chérifienne avec en supplément les surnoms de "ZIG" et "PUCE" (héros de bande dessinée).
Cet insigne a été peint :
L’avion appartenant à la 58e SOAA du 62e RA de la 5e DB, sans SN inscrit sur la dérive, code MB, a porté :
Avions entièrement en olive drab.
Équipement radio.
Au départ, les aéronefs n’ont pas été équipés de radio.
Première installation relevée sur les L4 B/H :
Dans un souci de standardisation des équipements radio militaires US :
Les avions de la 3e armée, ont été équipés de l’ensemble de réception SCR 593 utilisé par les sections d’artillerie.
Principales différences entre les versions.
Version A (ou O-59 dans l’ancienne nomenclature américaine) :
Avion léger d'observation, monomoteur, biplace.
Dimensions :
Armement : non.
Longueur piste atterrissage : 120 m au niveau de la mer, avec piste dégagée de tout obstacle d'une hauteur de 15 m à 100 m des bouts de bandes.
Radio : VHF, HF.
Performances :
Carburants :
Plan.
En juin 1941, une manœuvre importante de l'armée américaine a été organisée à partir de Camp Forrest-Tennessee et a permis de confirmer l'idée formulée, dès août 1940, par le Lieutenant J. WATSON d'utiliser les avions légers pour le réglage des tirs d'artillerie.
Lent et adapté à tous les terrains sommaires, très simple d’emploi, le L-4 était, selon la norme de l’époque, un biplace en tandem avec un pilote à l’avant et un observateur à l’arrière.
Les PIPER L-4 dans l'aviation d'observation d'artillerie française.
Après le débarquement de novembre 1942 en Afrique du nord, les USA ont procédé au réarmement ainsi qu'à la réorganisation des forces françaises ralliées. Les sections d'observation de l'aviation d'artillerie (SOAA) ont été mises sur pied et ont été dotées chacune de 2 avions PIPER L-4 (en versions A, B ou H).
Rattachées aux régiments d'artillerie de division ainsi qu'aux états-majors de corps d'armée, ces sections ont suivi :
- en Italie, le corps expéditionnaire français (CEF) sous commandement de la Ve armée US,
- du débarquement de Provence jusqu'à l'Allemagne, la 1ère armée,
- de son arrivée en Normandie jusqu'à l'Allemagne, la 2e division blindée sous commandement de la IIIe armée US.
Lors de la libération de la France, le 24 août 1944, l'équipage du PIPER L-4 n° 43-29911, affecté à la 25e SOAA de l'artillerie divisionnaire de la 2e DB, a survolé Paris afin de lancer le fameux message signé du général LECLERC : "Tenez bon, nous arrivons".
Des quelques 150 avions mis à disposition de la France, il est difficile d'en connaître exactement tous les numéros de série.
La 2e guerre mondiale terminée, la période d'entraînement des forces revenue, certains L-4 ont été équipés d'un dispositif de remorquage de cible avec cheminée pour la sortie de la biroute au niveau du siège observateur. C'est d'ailleurs à ce même emplacement que pouvait être installée une caméra K20.
Fin 1945, le peloton avions rattaché à la 9e DIC (division d'infanterie coloniale) a rejoint l'Indochine. Pour ce faire les avions ont été transportés par le porte-avions Béarn. Évitant un déchargement, ils ont décollé du pont pour rejoindre leur base à terre.
Les derniers PIPER L-4 ont été retirés du service en 1953.
Décorations.
Avions utilisés par les SOAA de la 2e DB qui était intégrée dans la 3e armée US.
Peinture uniforme olive drab avec :
- 5 bandes d'invasion ceinturant les ailes et le fuselage,
- étoiles US avec branches aux 4 emplacements réglementaires (de chaque côté du fuselage, à l’intrados de l’aile droite et sur l’extrados de l’aile gauche),
- drapeau tricolore de petites dimensions sur le haut de la dérive fixe,
- SN en jaune reporté partiellement sur l’empennage arrière,
- code en blanc de part et d'autre de l'étoile de fuselage (72 pour la division plus une lettre pour la SOAA ; le 72 en avant de l'étoile, la lettre entre l'étoile et l'empennage arrière),
- insigne de la 2e DB sur le fuselage, après le capot moteur (insigne représentant une carte de France blanche avec croix de Lorraine blanche incrustée et ombrée à droite, le tout au centre d'un rond à fond bleu et à bord blanc ou bleu très clair),
- marquages techniques en « insignia blue »,
- intérieur de la cabine en olive drab.
- à la 32e SOAA, inscrits en italiques, les prénoms "jean-Pierre" (L-4 SN 42-36630) et "Jacques",
- à la 31e SOAA, inscrits en lettres droites les noms de 2 officiers, "lieutenant BERGER" (L-4 SN 43-29895) et "aspirant MICHELIN" (L-4 SN 43-29298),
- à la 27e SOAA, inscrits en italiques, les prénoms "Louis 2" et "Lucien".
Avions utilisés par les SOAA appartenant aux divisions composant la 1ère armée française.
Avions entièrement en olive drab avec :
- cocardes à bord jaune aux 6 emplacements réglementaires (de chaque côté du fuselage, à l’intrados et à l’extrados des ailes),
- gouvernail de direction tricolore,
- SN prévu en jaune partiellement reporté (sans le 4 de l'année 43 ou 44) sur la dérive fixe, mais pouvant être absent,
- code en blanc composé de 2 lettres définissant la SOAA porté en avant de la cocarde, mais avec des variantes dans le positionnement,
- marquages techniques en « insignia blue »,
- intérieur de la cabine en olive drab.
NB : de mémoire d'anciens, des avions auraient conservé l’intrados des ailes en bleu ciel.
Les avions appartenant à la 38e SOAA ont porté la croix de Lorraine blanche, placée derrière la cocarde de fuselage. Le L-4 SN 43-29929 de cette section a été surnommé "tout petit".
Les avions appartenant aux 23e et 34e SOAA du 64e RAA-GA n° 2 ont porté l'insigne de la "libellule à longue vue" sur étoile chérifienne avec en supplément les surnoms de "ZIG" et "PUCE" (héros de bande dessinée).
Cet insigne a été peint :
- sur le côté gauche, juste après le capot moteur, à hauteur de la jambe de train,
- sur le côté droit, juste après la porte d'accès cabine.
L’avion appartenant à la 58e SOAA du 62e RA de la 5e DB, sans SN inscrit sur la dérive, code MB, a porté :
- le surnom "Mektoub", au niveau du réservoir de carburant,
- une série d’au moins 71 marques de missions effectuées,
- l’insigne de la section, à la place du SN, sur la dérive fixe.
- l’insigne de la division sur la dérive fixe,
- la croix de Lorraine, en blanc, par-dessus les cocardes de fuselage,
- le surnom "Bébé", au niveau du réservoir de carburant,
- l’insigne de la section en dessous du surnom mais uniquement sur le côté gauche.
- la cocarde peinte directement sur l'étoile US (dont les branches blanches ont été maintenues), ou bien, seulement 4 cocardes apposées à la façon américaine,
- un chiffre peint en blanc, en lieu et place des codes à 2 lettres,
- la croix de Lorraine, en blanc, sur la dérive fixe.
Avions entièrement en olive drab.
- cocardes à bord jaune aux 6 emplacements réglementaires,
- gouvernail de direction tricolore,
- SN complet en noir sur le drapeau tricolore ou bien partiellement reporté en blanc sur la dérive fixe (sur des photos, l'absence totale de SN a été relevée),
- disparition du code en blanc composé de 2 lettres définissant la SOAA,
- intérieur de la cabine en olive drab.
Équipement radio.
Au départ, les aéronefs n’ont pas été équipés de radio.
Première installation relevée sur les L4 B/H :
- pour les liaisons air/sol, fonctionnant sur piles et installé derrière la place observateur, sur le côté droit de la tablette, un poste radio AMT 12 ou un poste radio AVT 15 (T pour Transmitter) couplé à un poste AVR 20 (R pour Receiver) fixé à l’emplanture de l’aile gauche, à hauteur du siège pilote,
- petit ensemble de batteries sur la plage arrière, côté gauche,
- une antenne filaire AVA 120 à moulinet manuel, fixée sur la structure intérieure au niveau de l’emplanture de l’aile gauche, au-dessus de la place arrière, avec un tube-guide traversant le toit vitré pour permettre la sortie du fil d’antenne ; au niveau du sommet de la dérive, un passage isolé plus la « dragg unit » pour entraîner le déploiement de l’antenne vers l’arrière de l’avion.
Dans un souci de standardisation des équipements radio militaires US :
- un émetteur/récepteur SCR 510 ou 610 (versions pour véhicules des SCR 509 et 609 – Signal Corps Radio) a été installé en remplacement des AVT 15/AVR 20,
- le boîtier E/R (BC-659 pour le 610) a été fixé sur le côté droit de la tablette, derrière la place observateur,
- en remplacement du bloc d’alimentation PE 117, deux piles BA 40 placées sous le siège avant, de part et d’autre du passage du renvoi du manche,
- le boîtier de raccordement pour le branchement de deux écouteurs HS 33 et d’un micro T 17, fixé à l’emplanture de l’aile gauche, en arrière du sélecteur magnéto,
- une antenne à trois brins AN 29 qui équipait les postes SCR 609 a été utilisée. Pour cela, la connexion de l’antenne étant à l’arrière du poste, un trou au travers du toit transparent a permis son déploiement (à faire avant le décollage).
Les avions de la 3e armée, ont été équipés de l’ensemble de réception SCR 593 utilisé par les sections d’artillerie.
Principales différences entre les versions.
Version A (ou O-59 dans l’ancienne nomenclature américaine) :
- dépourvu de circuit électrique et de démarreur,
- équipé initialement d'un pare-brise en 3 parties.
- avion identique, équipé d’un circuit électrique de bord réduit à base de batteries et destiné à l’alimentation de la radio,
- toujours sans démarreur,
- le sélecteur des magnétos était placé au-dessus de la porte, à l’emplanture de l’aile droite,
- pare-brise d’une seule pièce.
- identique au B mais le sélecteur des magnétos était placé au-dessus de la tête du pilote, à l’emplanture de l’aile gauche,
- tableau de bord différent ; les compte-tours, anémomètre, compas et altimètre sont fixés sur un support rectangulaire saillant.
Avion léger d'observation, monomoteur, biplace.
Dimensions :
- longueur hors tout : 6,80 m,
- hauteur : 1,98 m.
- envergure : 10,69 m.
- à vide : 0,302 t,
- en charge : 0,588 t.
Armement : non.
Longueur piste atterrissage : 120 m au niveau de la mer, avec piste dégagée de tout obstacle d'une hauteur de 15 m à 100 m des bouts de bandes.
Radio : VHF, HF.
Performances :
- vitesse de croisière : 100 km/h,
- vitesse maximum : 136 km/h.
- autonomie : 2 h 30.
- plafond pratique : 3 100 m.
Carburants :
- essence,
- capacité du réservoir : 48 l.
Plan.
Source : avions légendaires.net/avion-militaire/PIPER.
Remerciements : Marc BONAS, Fabrice SAINT-ARROMAN.
Remerciements : Marc BONAS, Fabrice SAINT-ARROMAN.