PRÉSENTATION DU PIPER PA-22 TRIPACER
Photo : X, collection ADC Matthieu CISSÉ.
Présentation.
Le PIPER PA-22 Tripacer, version à train d’atterrissage tricycle du Pacer, est un avion léger à quatre places de la famille des "Short Wing PIPERS" ("PIPER à aile courte").
Particularités anecdotiques :
24 exemplaires livrés en mai 1957, février et mars 1963 ont été acquis, non pas pour l'ALAT ou pour le matériel, mais pour les troupes de marine (TDM). Cependant, bien qu’appartenant aux TDM, les pilotes et mécaniciens ont toujours été détachés par l'ALAT.
En 1957, la première tranche de 12 avions a été affectée au 1er GALTOM (groupement d'avions légers des troupes d'outre-mer, qui deviendra GALTDM, stationné initialement à Dakar.
En 1963, la seconde tranche de 12 avions a été livrée au profit du 2e GALTDM de Fort Lamy (aujourd’hui N’Djamena).
Jusqu'à son retrait en 1975, en attente de réforme depuis 1974, le Tripacer, gentiment surnommé le "tripatte", a opéré dans tout l'ouest africain, particulièrement au Sénégal, en Mauritanie et au Tchad, où il effectua les missions les plus variées tant pacifiques qu'opérationnelles.
En février 1958, un détachement du 1er GALTOM a participé à l'opération "écouvillon", au Sahara occidental, dans un strict secret ; cette opération aéroterrestre a été voulue afin d'aider fortement l'armée espagnole démunie face aux éléments de l'armée de libération du Maroc (ALM).
En 1963, le 1er GALTDM a rejoint définitivement sa base principale de Dakar et, en 1965, le 2e GALTDM a été dissous. Cela a induit une nouvelle répartition du parc et une prise en compte par la DCMAT, pour emploi par l'ALAT, des 14 appareils restants (11 avec un moteur de 150 ch et 3 de 160 ch).
- le n° 22-7641 accidenté en janvier 1966, puis réformé à Dakar,
- le n° 22-7642 accidenté en février 1970.
À partir de 1969, la situation dégradée au Tchad a imposé un nouveau déploiement de 3 avions vers Abéché et sur plusieurs terrains avancés.
Le 18 février 1972, lors d'un vol d'observation opérationnel à très basse altitude, l'équipage du n° 22-7639 a été abattu ; le sous-officier pilote, l'officier observateur, ainsi qu'un autre officier ont péri.
Anecdote moins dramatique, relevée dans le livre "OK cargo !" de Max BARDET.
En cours d'opération, il était courant de chasser du gibier. Lors d'un détachement mixte armée de l'Air, avec des H-34, et armée de Terre, avec des PA-22, la prise du jour avait été des gazelles. Pour mieux les conserver, elles ont été attachées aux ailes des 2 avions. Au cours de la nuit, sans qu'aucun militaire ne puisse bouger le petit doigt, des lions sont venus s'emparer des gazelles, en tirant dessus, tout en déplaçant les avions, jusqu'à rupture des cordes. Au lever, les ailes des PIPER étaient complémentent pliées. Le rapport mentionnait : "les PIPER doivent partir à Fort-Lamy en réparation. Les ailes ont été endommagées suite à une attaque de lions venus arracher des gazelles pendues pour sécher"....
Décoration.
Dans un premier temps :
Caractéristiques.
Équipage :
Carburant : 140 l.
Radio : ANPRC-10.
Performances :
Plan.
Le PIPER PA-22 Tripacer, version à train d’atterrissage tricycle du Pacer, est un avion léger à quatre places de la famille des "Short Wing PIPERS" ("PIPER à aile courte").
Particularités anecdotiques :
- le gouvernail et les ailerons sont couplés. Le pilote peut ainsi engager des virages en agissant sur le seul manche en forme de volant, ce qui améliore le confort du pilotage,
- c'est un des rares avions, prévu pour le seul marché civil, qui a été utilisé par une armée,
- c’est le seul appareil de l’armée française à disposer d’un allume-cigare.
24 exemplaires livrés en mai 1957, février et mars 1963 ont été acquis, non pas pour l'ALAT ou pour le matériel, mais pour les troupes de marine (TDM). Cependant, bien qu’appartenant aux TDM, les pilotes et mécaniciens ont toujours été détachés par l'ALAT.
En 1957, la première tranche de 12 avions a été affectée au 1er GALTOM (groupement d'avions légers des troupes d'outre-mer, qui deviendra GALTDM, stationné initialement à Dakar.
En 1963, la seconde tranche de 12 avions a été livrée au profit du 2e GALTDM de Fort Lamy (aujourd’hui N’Djamena).
Jusqu'à son retrait en 1975, en attente de réforme depuis 1974, le Tripacer, gentiment surnommé le "tripatte", a opéré dans tout l'ouest africain, particulièrement au Sénégal, en Mauritanie et au Tchad, où il effectua les missions les plus variées tant pacifiques qu'opérationnelles.
En février 1958, un détachement du 1er GALTOM a participé à l'opération "écouvillon", au Sahara occidental, dans un strict secret ; cette opération aéroterrestre a été voulue afin d'aider fortement l'armée espagnole démunie face aux éléments de l'armée de libération du Maroc (ALM).
En 1963, le 1er GALTDM a rejoint définitivement sa base principale de Dakar et, en 1965, le 2e GALTDM a été dissous. Cela a induit une nouvelle répartition du parc et une prise en compte par la DCMAT, pour emploi par l'ALAT, des 14 appareils restants (11 avec un moteur de 150 ch et 3 de 160 ch).
- 6 avions ont été affectés au 1er GALAT, sur la base des Mureaux, dont un a été brièvement détaché entre 1973 et 1974 à l'école de Dax,
- 2 avions ont été affectés à l'annexe de l'établissement du matériel de Versailles,
- 6 avions (n° 22-5162, 22-7631, 22-7634, 22-7367, 22-7641 et 22-7642), ont été laissés à Dakar, dont :
- le n° 22-7641 accidenté en janvier 1966, puis réformé à Dakar,
- le n° 22-7642 accidenté en février 1970.
À partir de 1969, la situation dégradée au Tchad a imposé un nouveau déploiement de 3 avions vers Abéché et sur plusieurs terrains avancés.
Le 18 février 1972, lors d'un vol d'observation opérationnel à très basse altitude, l'équipage du n° 22-7639 a été abattu ; le sous-officier pilote, l'officier observateur, ainsi qu'un autre officier ont péri.
Anecdote moins dramatique, relevée dans le livre "OK cargo !" de Max BARDET.
En cours d'opération, il était courant de chasser du gibier. Lors d'un détachement mixte armée de l'Air, avec des H-34, et armée de Terre, avec des PA-22, la prise du jour avait été des gazelles. Pour mieux les conserver, elles ont été attachées aux ailes des 2 avions. Au cours de la nuit, sans qu'aucun militaire ne puisse bouger le petit doigt, des lions sont venus s'emparer des gazelles, en tirant dessus, tout en déplaçant les avions, jusqu'à rupture des cordes. Au lever, les ailes des PIPER étaient complémentent pliées. Le rapport mentionnait : "les PIPER doivent partir à Fort-Lamy en réparation. Les ailes ont été endommagées suite à une attaque de lions venus arracher des gazelles pendues pour sécher"....
Décoration.
Dans un premier temps :
- avion en vert armée, avec normalement, peinture blanche sur l'extrados des ailes (toit cabine et réservoirs) et sur le dos du fuselage,
- peinture orange anticollision sur le plastron et la partie inférieure du capot moteur, sur les saumons d'ailes, plus une bande de fuselage en arrière de la cocarde,
- 2 bandes blanches dites de repérage chasse sur l'extrados de chaque aile, entre le point d'attache des mâts et le saumon,
- gouverne de direction tricolore,
- cocardes à bord jaune et de grand diamètre aux 6 emplacements réglementaires,
- code à trois lettres blanches, en KA-x ou KB-x, de grandes dimensions et de part et d'autre des cocardes de fuselage,
- n° de série en blanc sur la dérive,
- insigne du groupe sur le côté droit du fuselage, à l'aplomb du pare-brise.
- application des normes de décoration ALAT,
- avion intégralement en vert armée,
- 6 cocardes de petit diamètre,
- code à trois lettres blanches, en KAx ou en MEx, de petites dimensions et groupé en avant de la cocarde de fuselage,
- n° de série en noir sur la dérive,
- plus aucun insigne.
Caractéristiques.
Équipage :
- 1 pilote,
- 3 passagers.
- longueur : 6,25 m,
- envergure : 8,92 m,
- hauteur : 2,54 m
- surface alaire : 13,70 m².
- masse à vide : 503 kg,
- masse typique : 907 kg,
- charge utile : 362 kg,
- masse maximale au décollage : 748 kg.
Carburant : 140 l.
Radio : ANPRC-10.
Performances :
- vitesse maximale : 227 km/h,
- vitesse de croisière : 216 km/h,
- vitesse de décrochage : 79 km/h,
- distance franchissable : 805 km avec réserve, 982 km avec réservoir supplémentaire,
- autonomie : 3 h 30, à 65 % de puissance et avec une heure de réserve,
- plafond : 5 000 m,
- taux de montée : 246 m/mn,
- charge alaire : 36,71 kg/m²
- rapport poids-puissance : 3,14 kg/ch.
- lors de l’engagement au Tchad, afin de faciliter l'observation du sol, l'entoilage des portes a été remplacé par du plexiglas.
Plan.
Remerciements : Marc BONAS, Fabrice SAINT-ARROMAN.