11 AVRIL 1984, VOL DE NUIT SOUS JVN DE LA 4e EHA
DU 5e RHC
Photos et texte : Xavier-Michel CONOIR
En place pour le départ. Remarquez sur chaque casque le nombre de bandes velcro pour tenir les JVN. Ci-dessous, à gauche, l'équipage de l'ALOUETTE n° 1280, Klein BECKER l'observateur allemand, l'adjudant VAILLE et le maréchal des logis-chef CONOIR. À droite, Le capitaine MARTINEZ, l'adjudant-chef CHAUVIÈRE et le maréchal des logis-chef WILLEFERT, mécanicien de piste à la 4e EHAC. À noter, le rouleau d’adhésif noir à côté du manche. Il permettait de cacher les voyants du tableau de bord afin de ne pas être éblouis en cas d’allumage.
Pau, 5e RHC, 11 avril 1984, un exercice régimentaire sortant de l'ordinaire se prépare.
Sa mission : effectuer un trajet avec des jumelles à intensificateur de lumière (JVN AN/PVS5) sur le parcours Pau, Lézignan, Saint-Laurent-la-Salanque, Port-la-Nouvelle, Lézignan et avec un retour par Tarbes. Les escadrilles participantes sont composées de SE3160 ALOUETTE III, équipées de missiles SS-11, et de SA330 B PUMA. Le briefing a lieu l’après-midi avec le capitaine MARTINEZ, commandant la 4e EHAC. Pour ma part, je dois embarquer dans l'ALOUETTE III n° 1280 de cette escadrille, avec pour commandant de bord l’adjudant VAILLE. Pour cette mission, un officier allemand, Klein BECKER, nous accompagne en tant qu'observateur. Pour la petite histoire, il est bon de savoir que les adjudants LEFEBVRE et VAILLE sont le premier équipage dans l'ALAT, à tirer de nuit sous JVN. Le tir a eu lieu à la Buissière, au camp de Canjuers, sur un blockhaus, avec un missile antichar (un seul traceur avait été branché sur le SS-11). Comme d'habitude, le système D est mis à contribution. Dans la cabine, un rouleau adhésif noir était posé à côté du manche pour permettre de cacher éventuellement les voyants afin de ne pas être aveuglés en cas d’allumage. Le feu anti-collision arrière était également scotché pour ne pas éblouir l’ailier. Chacun avait aussi équipé son casque de bandes velcro pour tenir les JVN. Le décollage a lieu un quart d'heure avant le coucher du soleil et, c’est aux environs de Tarbes, que nous passons en configuration de combat de nuit avec les jumelles. À Lézignan, durant le ravitaillement des ALOUETTE, les PUMA récupèrent les CRAP, déposés la veille. Après cet intermède, les hélicoptères d'attaque se dirigent vers le site pétrolier de Saint-Laurent-la-Salanque pour y détruire les réservoirs. Nos simulations de tirs sont effectuées en stationnaire depuis les reliefs qui se situent à l’ouest des citernes. Cette manœuvre nous demande beaucoup de concentration. Puis, c'est le dégagement vers le nord, en survolant les étangs, pour rejoindre le point de regroupement. Au retour, nouvel arrêt à Lézignan pour ravitailler les machines mais aussi les hommes. Un bon café nous attendait. Enfin, nous avons rejoint Pau en basse altitude, toujours sous JVN, avec une récupération SPARTIATE à partir de Tarbes pour une finale radar. Bilan, nous avons comptabilisé cette nuit, 30 minutes de vol de jour et 4 heures 10 de vol de nuit sous JVN. La météorologie était CAVOK et la nuit était de niveau 2.
Sa mission : effectuer un trajet avec des jumelles à intensificateur de lumière (JVN AN/PVS5) sur le parcours Pau, Lézignan, Saint-Laurent-la-Salanque, Port-la-Nouvelle, Lézignan et avec un retour par Tarbes. Les escadrilles participantes sont composées de SE3160 ALOUETTE III, équipées de missiles SS-11, et de SA330 B PUMA. Le briefing a lieu l’après-midi avec le capitaine MARTINEZ, commandant la 4e EHAC. Pour ma part, je dois embarquer dans l'ALOUETTE III n° 1280 de cette escadrille, avec pour commandant de bord l’adjudant VAILLE. Pour cette mission, un officier allemand, Klein BECKER, nous accompagne en tant qu'observateur. Pour la petite histoire, il est bon de savoir que les adjudants LEFEBVRE et VAILLE sont le premier équipage dans l'ALAT, à tirer de nuit sous JVN. Le tir a eu lieu à la Buissière, au camp de Canjuers, sur un blockhaus, avec un missile antichar (un seul traceur avait été branché sur le SS-11). Comme d'habitude, le système D est mis à contribution. Dans la cabine, un rouleau adhésif noir était posé à côté du manche pour permettre de cacher éventuellement les voyants afin de ne pas être aveuglés en cas d’allumage. Le feu anti-collision arrière était également scotché pour ne pas éblouir l’ailier. Chacun avait aussi équipé son casque de bandes velcro pour tenir les JVN. Le décollage a lieu un quart d'heure avant le coucher du soleil et, c’est aux environs de Tarbes, que nous passons en configuration de combat de nuit avec les jumelles. À Lézignan, durant le ravitaillement des ALOUETTE, les PUMA récupèrent les CRAP, déposés la veille. Après cet intermède, les hélicoptères d'attaque se dirigent vers le site pétrolier de Saint-Laurent-la-Salanque pour y détruire les réservoirs. Nos simulations de tirs sont effectuées en stationnaire depuis les reliefs qui se situent à l’ouest des citernes. Cette manœuvre nous demande beaucoup de concentration. Puis, c'est le dégagement vers le nord, en survolant les étangs, pour rejoindre le point de regroupement. Au retour, nouvel arrêt à Lézignan pour ravitailler les machines mais aussi les hommes. Un bon café nous attendait. Enfin, nous avons rejoint Pau en basse altitude, toujours sous JVN, avec une récupération SPARTIATE à partir de Tarbes pour une finale radar. Bilan, nous avons comptabilisé cette nuit, 30 minutes de vol de jour et 4 heures 10 de vol de nuit sous JVN. La météorologie était CAVOK et la nuit était de niveau 2.
Le maréchal des logis-chef WILLEFERT et le maréchal des logis-chef CONOIR. L’autocollant de la 4e EHAC est en bonne place sur la mallette. Ci-dessous, à gauche, briefing du commandant CHICAN. À droite, Le lieutenant-colonel BATTLO, l'adjudant-chef SHAEFFER, l'adjudant-chef CHAUVIÈRE, le commandant CHICAN, le maréchal des logis-chef LEFEBVRE et le maréchal des logis-chef CONOIR.