QUAND LE 5e RHC CHERCHE "LA BÉRÉZINA"
Témoignage de Serge COMPÈRE
Début octobre 1981 les 2e, 3e et 5e RHC sont réunis sur le porte-avions Clémenceau pour effectuer une semaine d'entraînement aux appontages et se familiariser à la vie embarquée.
Embarquement le 29 septembre à Brest et débarquement le 05 octobre à Toulon.
La semaine se passe à assimiler les méthodes Marine, vols, appontages, pliage et dépliage des pales, saisinage des appareils, se perdre dans les coursives ; enfin bref ! la vie en mer.
Le 04 au soir un pot est organisé pour clôturer cette semaine riche en enseignements, mais un bruit court, il faut retrouver un bâtiment soviétique qui traîne dans les parages avant de rentrer à Toulon.
Les autorités maritimes demandent à l'ALAT s'il est possible de les aider dans cette action. Le PUMA SA330 n° 1512 est immédiatement préparé avec 4 bidons de convoyage montés et pleins effectués.
Équipage constitué :
Le décollage a lieu vers minuit. Sur les directives de la salle opérations du PA, transpondeur affiché, nous pratiquons un quadrillage méthodique de la zone ; tous les bateaux rencontrés sont systématiquement visités (360° + phare). Équipés de JVN nous les repérons de loin.
Il est 2 h quand nous découvrons le "Bérézina", un ravitailleur d'escadre qui vient sûrement ravitailler un sous-marin en limite de nos eaux territoriales. Nous arrivons par l'arrière gauche et apercevons un hélicoptère à rotors coaxiaux contrarotatifs stationné sur son H, apparemment un KAMOV 25. Nous n'avons pas le temps de trop le regarder, il est rapidement rentré dans son hangar, une certaine effervescence a l'air de régner sur le bateau, toutes les sources de lumière sont coupées.
Les opérations nous demandent de rester en orbite autour du bâtiment, le porte-avions Clémenceau fait route sur nous.
Cela fait une heure que nous faisons des ronds dans l'eau autour du bateau, la météo se dégrade, la fatigue nous gagne. Nous demandons l'autorisation de regagner le bord.
Autorisation accordée, nous mettons le cap sur le PA. La météo s'étant fortement dégradée (nous sommes en couche), une procédure GCA est appliquée. Après 3 tentatives infructueuses (minimas atteints, pas de visuel) les opérations nous dirigent sur Hyères.
Sur le continent la météo est bonne, nous posons à Hyères, il est près de 4 h. Le contrôleur est content, il nous attendait depuis minuit, mis en alerte dès notre décollage (très organisés ces marins). Après ravitaillement en carburant pour l'appareil et café pour l'équipage nous attendons le feu vert du PA pour rejoindre le bord, chose faite au petit matin, nous appontons pour la dernière fois, fatigués, mais satisfaits d'avoir participé à la valorisation de notre arme auprès de la Marine nationale et d'avoir fait un pied de nez aux Russes.
Pour nous le nom "Bérézina" ne sera plus seulement synonyme de défaite.
Début octobre 1981 les 2e, 3e et 5e RHC sont réunis sur le porte-avions Clémenceau pour effectuer une semaine d'entraînement aux appontages et se familiariser à la vie embarquée.
Embarquement le 29 septembre à Brest et débarquement le 05 octobre à Toulon.
La semaine se passe à assimiler les méthodes Marine, vols, appontages, pliage et dépliage des pales, saisinage des appareils, se perdre dans les coursives ; enfin bref ! la vie en mer.
Le 04 au soir un pot est organisé pour clôturer cette semaine riche en enseignements, mais un bruit court, il faut retrouver un bâtiment soviétique qui traîne dans les parages avant de rentrer à Toulon.
Les autorités maritimes demandent à l'ALAT s'il est possible de les aider dans cette action. Le PUMA SA330 n° 1512 est immédiatement préparé avec 4 bidons de convoyage montés et pleins effectués.
Équipage constitué :
- pilotes : ADC CLERC Jean-Paul, 5e RHC ; ADC PEYROU Henri, 2e RHC ; MVAVT : ADC COMPÈRE Serge, 5e RHC ;
- 3 observateurs : CNE ROUSSIN Jacques, 5e RHC ; ADC LEGOFF Jean-Claude, 5e RHC ; un officier de Marine nationale.
Le décollage a lieu vers minuit. Sur les directives de la salle opérations du PA, transpondeur affiché, nous pratiquons un quadrillage méthodique de la zone ; tous les bateaux rencontrés sont systématiquement visités (360° + phare). Équipés de JVN nous les repérons de loin.
Il est 2 h quand nous découvrons le "Bérézina", un ravitailleur d'escadre qui vient sûrement ravitailler un sous-marin en limite de nos eaux territoriales. Nous arrivons par l'arrière gauche et apercevons un hélicoptère à rotors coaxiaux contrarotatifs stationné sur son H, apparemment un KAMOV 25. Nous n'avons pas le temps de trop le regarder, il est rapidement rentré dans son hangar, une certaine effervescence a l'air de régner sur le bateau, toutes les sources de lumière sont coupées.
Les opérations nous demandent de rester en orbite autour du bâtiment, le porte-avions Clémenceau fait route sur nous.
Cela fait une heure que nous faisons des ronds dans l'eau autour du bateau, la météo se dégrade, la fatigue nous gagne. Nous demandons l'autorisation de regagner le bord.
Autorisation accordée, nous mettons le cap sur le PA. La météo s'étant fortement dégradée (nous sommes en couche), une procédure GCA est appliquée. Après 3 tentatives infructueuses (minimas atteints, pas de visuel) les opérations nous dirigent sur Hyères.
Sur le continent la météo est bonne, nous posons à Hyères, il est près de 4 h. Le contrôleur est content, il nous attendait depuis minuit, mis en alerte dès notre décollage (très organisés ces marins). Après ravitaillement en carburant pour l'appareil et café pour l'équipage nous attendons le feu vert du PA pour rejoindre le bord, chose faite au petit matin, nous appontons pour la dernière fois, fatigués, mais satisfaits d'avoir participé à la valorisation de notre arme auprès de la Marine nationale et d'avoir fait un pied de nez aux Russes.
Pour nous le nom "Bérézina" ne sera plus seulement synonyme de défaite.
Photos prises en vol. Remerciements Serge COMPÈRE.