OPÉRATION LICORNE
(Côte d'Ivoire)
BATALAT LICORNE.
Un accord de cessez-le-feu est signé, le 17 octobre 2002, par les représentants du gouvernement ivoirien et ceux des rebelles, opposants au pouvoir en place. Les troupes françaises apportent une contribution importante aux instances de négociation en assurant le transport aérien des négociateurs ainsi que leur sécurité. Les autorités françaises assignent alors aux forces françaises de l'opération Licorne une mission de veiller au respect de ce cessez-le-feu, en plus de la mission de sécurisation des ressortissants de la communauté internationale. Cette mission débute le 20 octobre 2002. Son objectif est de contrôler le cessez-le-feu et de surveiller la ligne de non-franchissement entre les rebelles au nord et les FANCI (forces armées nationales de Côte d'Ivoire) au sud. En mai 2003, une offensive est lancée pour sécuriser l'extrême ouest du pays jusqu'à la frontière avec le Liberia. Puis, les troupes françaises ont pour mission d'interdire l'accès à une zone de confiance de 50 km de large sur 200 km de long qui coupe le pays d'est en ouest. L'ALAT est présente à Abidjan, Yamoussoukro et Duékoué. Ces positions permettent un renfort rapide sur tout le pays en cas d'attaque des troupes au sol par les rebelles. L'ALAT est présente dans cette opération et envoie régulièrement des équipages provenant des quatre RHC par mandat de trois mois. À compter du 2 janvier 2004, le dispositif Licorne est réarticulé vers le nord du pays avec l’installation progressive du groupement tactique interarmées (GTIA) n° 3 dans le triangle Férkéssédougou, Korhogo, Katiola. Cette avancée avait été précédée à l'automne 2003 par l'installation d'une partie du GTIA n° 2 à Man et d'une partie du GTIA n° 1 à Bouaké. Le 5 novembre 2004, après deux ans de statu quo, l'armée ivoirienne lance une offensive pour reconquérir le nord du pays tenu par les rebelles. Lors d'un raid aérien à Bouaké, neuf soldats français sont tués et trente-sept sont blessés. En représailles, l'ALAT détruit quatre hélicoptères de combat ivoiriens (deux MI 24, un MI 8 et un PUMA) devant le palais présidentiel de Yamoussoukro lors d'un raid nocturne de GAZELLE HOT et canon du BATALAT et deux MI 24 basés sur l'aéroport international d'Abidjan seront neutralisés. En mai 2007, le GTIA n° 2 est dissous, il ne subsiste plus que le GTIA centre à Bouaké avec trois PUMA et quatre GAZELLE, et le GTIA n° 43 à Abidjan avec quatre PUMA et trois GAZELLE. DETALAT LICORNE. En avril 2009, le BATALAT devient DETALAT. En juillet, ses moyens aériens comprennent sept PUMA, quatre GAZELLE dont trois VIVIANE et deux GAZELLE canon. Le dispositif sera allégé en fin d'année, où les PUMA ne sont plus que trois, dont un équipé en version évacuation sanitaire. Les deux premiers mandats seront de trois mois dans le but d'être relevés en même temps que le reste de la force puis, le cycle normal de quatre mois a été repris. Le détachement quitte définitivement la Côte d'Ivoire le 4 novembre 2011. |
GAZELLE VIVIANE, codée BYS, survolant le port d'Abidjan, le 29 décembre 2002 (photo Benjamin DHOUALLY).