OPÉRATION SCORPION
(Tunisie)
(du 29 janvier au 13 février 1980)
Les 27 et 28 janvier 1980, une attaque meurtrière par des rebelles (partisans d'un opposant Salah BEN YOUSSEF) soutenue par la Libye voisine se déroule par surprise sur la caserne de Gafsa (Tunisie), avec objectif initial l’aéroport.
Face à cette agression, le président tunisien BOURGUIBA fait appel à la France pour officiellement effectuer l'évacuation des blessés vers Tunis.
Le 29 janvier, les 2e et 5e RHC étant mis en alerte, seul le 5e RHC sera finalement désigné pour participer à cette opération nommée SCORPION, dont la destination restera confidentielle jusqu'au départ.
Objectif.
Rallier le jour même par ses propres moyens Bizerte, puis Gafsa avec deux SA330 Ba PUMA, qui seront rejoints par deux TRANSALL de l'armée de l'Air.
Le chef de détachement (volontaire) sera le commandant LESCASSE, avec plusieurs pilotes, MVAVT et divers mécaniciens.
Déroulement.
Décollage de Pau à 13 h locales, escales prévues à Saint-Mandrier, Solenzara, avec survol autorisé des eaux territoriales italiennes, en transit nocturne. La perception des cartes de navigation appropriées et l'autorisation de survol seront obtenues par l'arrivée des TRANSALL à l'escale de Solenzara.
Cependant, l'officier opérations de la base aérienne n’était pas informé de la venue des PUMA ALAT, et comme aucun TRANSALL n'était annoncé, la base était "fermée". Il n'y avait pas de cartes ad hoc disponibles, et pas d'autorisation du survol de l'Italie ...
Après accord suite à l'entretien téléphonique avec le colonel de LA CROIX de VAUBOIS du COMALAT, décision est prise du décollage des deux appareils (pleins complets et réservoirs supplémentaires) en TBA (sondes 100 m et 50 m). Ne possédant pas les cartes de navigation, le chef du détachement a utilisé celle figurant sur son agenda Quo Vadis !.. Route au 180 sur 550 km, pas de NADIR à cette époque !
Après 3 h de survol maritime tendu en TBA (hauteur de navires) en nuit noire, recalage travers de la Sardaigne et réception faible de la balise de Bizerte, la chance aidant, les deux appareils arrivent à destination, pour une nuit à Bizerte.
Décollage lendemain pour Gafsa, les TRANSALL ayant rejoint ; mission confirmée pour 15 jours et commençant par des EVS entre Metlaoui, Gafsa et Tunis. Les blessés sont dans des états graves et impressionnants, mission bouclée le 30 janvier au soir.
Les jours suivants seront consacrés aux recherches et captures de rebelles, sous commandement tunisien, par héliportages de parachutistes tunisiens.
Des munitions et de l'armement (dont 3,8 t en plusieurs rotations, dont certaines de nuit) seront ainsi récupérés.
À la fin du mandat de 15 jours, tous les rebelles sont tués ou prisonniers. L'efficacité du détachement aura soulevé l'admiration et la gratitude des militaires tunisiens et de nombreuses marques de reconnaissance accompagneront le départ du détachement.
Ce retour s' effectuera exactement au dernier jour du mandat, par vol itinéraire inverse, de jour et dans les normes aéronautiques.
DETALAT SCORPION.
Pilotes : CDT LESCASSE, CNE UZEL, ADJ BELOT, ADJ GLACIAL, MCH GAUTHIER, MCH GRIGGO, MDL LATORRE.
MVAVT : ADC SCHMIDT, ADJ MALARD, ADJ MAEBE.
Mécaniciens 2e et 3e échelon : ADJ TROUVÉ, MCH TOUL, et d'autres non retrouvés à la publication historique.
Appareils : SA330 Ba n° 1163 et SA330 Ba n° 1056.
Sources et remerciements : général LESCASSE Roger.
Autres : services historiques.
Face à cette agression, le président tunisien BOURGUIBA fait appel à la France pour officiellement effectuer l'évacuation des blessés vers Tunis.
Le 29 janvier, les 2e et 5e RHC étant mis en alerte, seul le 5e RHC sera finalement désigné pour participer à cette opération nommée SCORPION, dont la destination restera confidentielle jusqu'au départ.
Objectif.
Rallier le jour même par ses propres moyens Bizerte, puis Gafsa avec deux SA330 Ba PUMA, qui seront rejoints par deux TRANSALL de l'armée de l'Air.
Le chef de détachement (volontaire) sera le commandant LESCASSE, avec plusieurs pilotes, MVAVT et divers mécaniciens.
Déroulement.
Décollage de Pau à 13 h locales, escales prévues à Saint-Mandrier, Solenzara, avec survol autorisé des eaux territoriales italiennes, en transit nocturne. La perception des cartes de navigation appropriées et l'autorisation de survol seront obtenues par l'arrivée des TRANSALL à l'escale de Solenzara.
Cependant, l'officier opérations de la base aérienne n’était pas informé de la venue des PUMA ALAT, et comme aucun TRANSALL n'était annoncé, la base était "fermée". Il n'y avait pas de cartes ad hoc disponibles, et pas d'autorisation du survol de l'Italie ...
Après accord suite à l'entretien téléphonique avec le colonel de LA CROIX de VAUBOIS du COMALAT, décision est prise du décollage des deux appareils (pleins complets et réservoirs supplémentaires) en TBA (sondes 100 m et 50 m). Ne possédant pas les cartes de navigation, le chef du détachement a utilisé celle figurant sur son agenda Quo Vadis !.. Route au 180 sur 550 km, pas de NADIR à cette époque !
Après 3 h de survol maritime tendu en TBA (hauteur de navires) en nuit noire, recalage travers de la Sardaigne et réception faible de la balise de Bizerte, la chance aidant, les deux appareils arrivent à destination, pour une nuit à Bizerte.
Décollage lendemain pour Gafsa, les TRANSALL ayant rejoint ; mission confirmée pour 15 jours et commençant par des EVS entre Metlaoui, Gafsa et Tunis. Les blessés sont dans des états graves et impressionnants, mission bouclée le 30 janvier au soir.
Les jours suivants seront consacrés aux recherches et captures de rebelles, sous commandement tunisien, par héliportages de parachutistes tunisiens.
Des munitions et de l'armement (dont 3,8 t en plusieurs rotations, dont certaines de nuit) seront ainsi récupérés.
À la fin du mandat de 15 jours, tous les rebelles sont tués ou prisonniers. L'efficacité du détachement aura soulevé l'admiration et la gratitude des militaires tunisiens et de nombreuses marques de reconnaissance accompagneront le départ du détachement.
Ce retour s' effectuera exactement au dernier jour du mandat, par vol itinéraire inverse, de jour et dans les normes aéronautiques.
DETALAT SCORPION.
Pilotes : CDT LESCASSE, CNE UZEL, ADJ BELOT, ADJ GLACIAL, MCH GAUTHIER, MCH GRIGGO, MDL LATORRE.
MVAVT : ADC SCHMIDT, ADJ MALARD, ADJ MAEBE.
Mécaniciens 2e et 3e échelon : ADJ TROUVÉ, MCH TOUL, et d'autres non retrouvés à la publication historique.
Appareils : SA330 Ba n° 1163 et SA330 Ba n° 1056.
Sources et remerciements : général LESCASSE Roger.
Autres : services historiques.