OPÉRATION SALAMANDRE
SFOR
(Ex-Yougoslavie)
OTAN
Suite aux accords de Dayton, les forces en place en Bosnie se transforment et donnent naissance en décembre 1995 à l'Implementation Force (IFOR) de l'OTAN pour une durée d'un an. Il avait aussi été convenu qu'à la fin de ce mandat, l'OTAN créerait une force de stabilisation (SFOR). La SFOR est donc mise en place le 20 décembre 1996. Le rôle de l'IFOR (opération "Joint Endeavour") consistait à faire respecter la paix, tandis que le rôle de la SFOR (opération "Joint Guard"/opération "Joint Forge") a pour but de stabiliser la paix. Les effectifs français, qui ont représenté plus de 6 900 hommes en 1995, sont ramenés à 1 500 à la fin de l'année 2002 avec la restructuration de la DMNSE en BMNSE, brigade multinationale. Créé le 26 février 1997, le BATALAT dispose en 1998 de trois COUGAR, deux PUMA et quatre GAZELLE. Il est dissous le 20 décembre 2002 à Ploče. En juin 2004, pour tenir compte de l'évolution positive de la situation sécuritaire, la SFOR poursuit son désengagement et réduit ses effectifs. Les brigades sont remplacées par des Task Forces disposant d'une capacité limitée de dissuasion et d'un dispositif de vigilance opérationnelle. Le dispositif français est alors réduit à 450 hommes, essentiellement au sein des unités de vigilance opérationnelle de la Task Force Sud-Est, centrée à Mostar. UNION EUROPÉENNE Le 2 décembre 2004 marque la création par l'union Européenne de l'opération "Althéa". C'est la fin de l'existence de la "Stabilization Force" en Bosnie Herzégovine (SFOR), déployée en vertu de l'annexe 11 des accords de Dayton-Paris (1995). La participation française de cette opération prend le nom d'Astrée et représente un effectif de 450 militaires. Depuis que le bataillon est opérationnel, il a accompli plus de 15 000 missions de natures très différentes, depuis des tirs à l’arme légère à l’époque de l’IFOR jusqu’au transport de responsables à l’occasion des élections. En plus de sept ans, il n’a eu à déplorer qu’un seul accident mortel, lorsqu’un "Scorpion" s’est abîmé en mer au large de Ploče, le 20 janvier 2002, entraînant le décès d’un français. Le BATALAT a effectué, depuis sa création, plus de 46 000 heures de vol et procédé à 237 évacuations sanitaires. Les vols étaient répartis entre les différents types d’hélicoptères et les différents détachements, car le bataillon était stationné sur deux sites. L’un à Ploče, avec l’état-major et des hélicoptères français et espagnols ; l’autre à Rajlovac avec des appareils français, allemands et italiens. Le bataillon se composait d’appareils qui portaient tous des surnoms, comme c’est l’usage dans l’ALAT. Côté allemand, Il y avait les énormes CH-53 G "Lili" et le BO-105 "Twiggy". Chez les français, les PUMA "Buffalo" côtoyaient les GAZELLE "Scorpion". Pour les Italiens, "Spin" désignait l’AB 205, tandis que "Aguila" correspondait au COUGAR espagnol. |