UN JOUR, UNE HISTOIRE
(Hervé BERTHOU)
Après la mise en place au Tchad, dans le cadre de l'opération Tacaud, d'un premier détachement provenant principalement du 5e RHC, c'est au tour du 1er RHC d'assurer la relève. Il y a déjà sur place quatre ALOUETTE III SS-11 (dont n° 1008, n° 1248, n° 1640/BRB) et quatre PUMA (deux avec canon). En avril, deux ALOUETTE III supplémentaires, provenant du 1er RHC, sont prises en compte. Elles sont parties de Phalsbourg, sous la neige, un dimanche, avec les équipages d'alerte. Ceux-ci étaient donc habillés avec la tenue correspondante. Personne n'a voulu leur dire où ils allaient. L'ordre était simple, il suffisait de se rendre avec les deux appareils sur la base de Metz. De là, personnels et matériels embarquent dans un TRANSALL, toujours sans savoir la destination réelle, ni la durée prévue. Quelle surprise lors du débarquement à Moussoro, en pleine chaleur, avec leur tenue d'hiver. Mais il n'y a pas que les hommes qui souffrent de ce brutal changement climatique. Les hélicoptères, peints en vert kaki, ne sont pas équipés de filtres antisable, et dès les premières heures de vol, les turbines sont rapidement hors service, bouffées par le sable. De même, pour les bords d'attaque des pales. C'était la toute première expérience du 1er RHC avec les opérations extérieures. Dur, dur...
À la fin mai 1978, un autre groupe part avec tout le barda, et l'armement personnel (pistolet mitrailleur), pour assurer la relève. Il comporte des personnels de différentes unités et rejoint par le train l'aéroport du Bourget, d'où il embarque à bord d'un DC-8, à destination de N'Djamena.
Après quelques jours passés dans la capitale tchadienne, une partie du groupe part créer le poste à Abéché. Il y est mis en place avec le matériel par un TRANSALL. Deux PUMA (n° 1145 et n° 1231) et deux ALOUETTE III avec missile SS-11 (n° 1640 et n° 1008) s'y rendent en vol. À noter qu'un PUMA est armé avec une mitrailleuse AA 52, pour assurer la protection rapprochée lors des opérations d'héliportage. Le poste est alors commandé par le capitaine LASJULARIAS, remplacé le 13 juillet par le capitaine FONS. Les PUMA sont eux sous la houlette du capitaine BEN JACQUAR.
En décembre, le détachement est renforcé par quatre L-19 E. La répartition des appareils est alors la suivante : les postes d'Ati et d'Abéché sont dotés de PUMA et d'ALOUETTE III SS-11. Celui de Moussoro d'ALOUETTE III SS-11 et celui de Mongo de L-19 E.
En début d'année 1979, un cinquième L-19 E est mis en place ainsi que quatre autres PUMA portant leur nombre à huit dont deux canon. Il y a alors un détachement à Moussoro avec deux PUMA et un autre à Ati avec deux PUMA et deux L-19E.
L'opération "Tacaud" prend fin en mai 1980.
À la fin mai 1978, un autre groupe part avec tout le barda, et l'armement personnel (pistolet mitrailleur), pour assurer la relève. Il comporte des personnels de différentes unités et rejoint par le train l'aéroport du Bourget, d'où il embarque à bord d'un DC-8, à destination de N'Djamena.
Après quelques jours passés dans la capitale tchadienne, une partie du groupe part créer le poste à Abéché. Il y est mis en place avec le matériel par un TRANSALL. Deux PUMA (n° 1145 et n° 1231) et deux ALOUETTE III avec missile SS-11 (n° 1640 et n° 1008) s'y rendent en vol. À noter qu'un PUMA est armé avec une mitrailleuse AA 52, pour assurer la protection rapprochée lors des opérations d'héliportage. Le poste est alors commandé par le capitaine LASJULARIAS, remplacé le 13 juillet par le capitaine FONS. Les PUMA sont eux sous la houlette du capitaine BEN JACQUAR.
En décembre, le détachement est renforcé par quatre L-19 E. La répartition des appareils est alors la suivante : les postes d'Ati et d'Abéché sont dotés de PUMA et d'ALOUETTE III SS-11. Celui de Moussoro d'ALOUETTE III SS-11 et celui de Mongo de L-19 E.
En début d'année 1979, un cinquième L-19 E est mis en place ainsi que quatre autres PUMA portant leur nombre à huit dont deux canon. Il y a alors un détachement à Moussoro avec deux PUMA et un autre à Ati avec deux PUMA et deux L-19E.
L'opération "Tacaud" prend fin en mai 1980.
La toute première ALOUETTE Ill, n° 1640/BRB, peinte camouflée couleur sable, à N'Djamena, fin mai-début juin 1978 (photo Hervé BERTHOU).
Abéché, entre le 4 juin et le 22 août 1978. ALOUETTE III avec ses missiles SS-11, après un vol à basse altitude, si basse altitude même, que l'appareil a ramené des branches d'arbustes entre ses roues et la pointe du missile porte un impact de branche (photo Hervé BERTHOU).
Montage que l'équipe des PUMA a réalisé avec une mitrailleuse AA 52, pour assurer la protection rapprochée, lors des opérations d'héliportage (photo Hervé BERTHOU).