LE COMBAT D'ATI
Le 20 mai 1978 les gendarmes tchadiens de la gendarmerie d’Ati appellent le colonel commandant le détachement de Mongo pour demander du secours face à la prise de la ville d’Ati par une très forte bande rebelle.
L’opération, commandée par le colonel, comprenait :
Le PUMA canon, grâce à une désignation précise des objectifs, est intervenu efficacement, détruisant les postes de mitrailleuses, permettant de déverrouiller la situation. Continuant son action par de nombreuses interventions au-dessus de la ville d’Ati, le capitaine LESCASSE a demandé au commandant de l’opération d’utiliser le second PUMA canon pour effectuer les évacuations sanitaires des blessés et des morts. Ce PUMA qui survolait Ati à 1 000 m de hauteur était totalement inefficace car, volant trop haut, il ne voyait pas les objectifs. Il s’avérait donc plus utile en EVS. Ce fait s’explique par la situation du capitaine commandant de bord, jeune pilote, très récemment qualifié PUMA et qui avait subi quelques jours auparavant, lors d’une opération à Moussoro, une grave avarie du fait de tirs ennemis. Quelque peu traumatisé et donc timoré, il appliquait strictement les consignes du COMALAT qui interdisaient de voler en-dessous de 1 000 m. Ces consignes, tenant compte de la dotation des rebelles en missiles sol-air soviétiques SAM-7 étaient inapplicables. En effet, à 1 000 m, non seulement le PUMA était vulnérable aux SAM-7 mais il ne pouvait utiliser son canon, les objectifs n’étant pas discernables et la précision du canon quasiment nulle.
Au moment de compléter les pleins en carburant et obus, l’équipage du PUMA canon du capitaine LESCASSE s’est rendu compte qu’il était touché par 7 impacts de 7,62 mm, dont un qui traversait le longeron d’une pale principale. De l’avis des spécialistes la pale ainsi fragilisée aurait dû se briser. Il était donc impossible de redécoller.
Le dépannage venant de N’Djaména nécessitait des délais importants. Le second PUMA parti en EVS, les troupes au sol n’avaient plus d’appui feu aérien. À son retour de N’Djaména le capitaine du PUMA EVS a refusé de redécoller pour assurer l’appui feu et c’est donc l’équipage du capitaine LESCASSE qui est reparti au combat en "squattant" ce PUMA.
Cette opération, malgré les morts du 3e RIMa, a été un franc succès de par les bilans (nombreux tués rebelles et nombreuses armes saisies dont plusieurs armes lourdes) et a constitué un coup d’arrêt décisif pour l’avance du FROLINAT.
Il faut souligner qu’à nouveau, et comme lors de l’opération de Moussoro la semaine précédente, l’ALOUETTE III SS-11 a été totalement inopérante à Ati, probablement à cause du système SS-11 inadapté à l’emploi sous fortes températures.
Remerciements : général LESCASSE.
L’opération, commandée par le colonel, comprenait :
- une compagnie du 3e RIMa,
- un détachement du 2e REP (une vingtaine de légionnaires),
- une compagnie de l’ANT (armée nationale tchadienne).
Le PUMA canon, grâce à une désignation précise des objectifs, est intervenu efficacement, détruisant les postes de mitrailleuses, permettant de déverrouiller la situation. Continuant son action par de nombreuses interventions au-dessus de la ville d’Ati, le capitaine LESCASSE a demandé au commandant de l’opération d’utiliser le second PUMA canon pour effectuer les évacuations sanitaires des blessés et des morts. Ce PUMA qui survolait Ati à 1 000 m de hauteur était totalement inefficace car, volant trop haut, il ne voyait pas les objectifs. Il s’avérait donc plus utile en EVS. Ce fait s’explique par la situation du capitaine commandant de bord, jeune pilote, très récemment qualifié PUMA et qui avait subi quelques jours auparavant, lors d’une opération à Moussoro, une grave avarie du fait de tirs ennemis. Quelque peu traumatisé et donc timoré, il appliquait strictement les consignes du COMALAT qui interdisaient de voler en-dessous de 1 000 m. Ces consignes, tenant compte de la dotation des rebelles en missiles sol-air soviétiques SAM-7 étaient inapplicables. En effet, à 1 000 m, non seulement le PUMA était vulnérable aux SAM-7 mais il ne pouvait utiliser son canon, les objectifs n’étant pas discernables et la précision du canon quasiment nulle.
Au moment de compléter les pleins en carburant et obus, l’équipage du PUMA canon du capitaine LESCASSE s’est rendu compte qu’il était touché par 7 impacts de 7,62 mm, dont un qui traversait le longeron d’une pale principale. De l’avis des spécialistes la pale ainsi fragilisée aurait dû se briser. Il était donc impossible de redécoller.
Le dépannage venant de N’Djaména nécessitait des délais importants. Le second PUMA parti en EVS, les troupes au sol n’avaient plus d’appui feu aérien. À son retour de N’Djaména le capitaine du PUMA EVS a refusé de redécoller pour assurer l’appui feu et c’est donc l’équipage du capitaine LESCASSE qui est reparti au combat en "squattant" ce PUMA.
Cette opération, malgré les morts du 3e RIMa, a été un franc succès de par les bilans (nombreux tués rebelles et nombreuses armes saisies dont plusieurs armes lourdes) et a constitué un coup d’arrêt décisif pour l’avance du FROLINAT.
Il faut souligner qu’à nouveau, et comme lors de l’opération de Moussoro la semaine précédente, l’ALOUETTE III SS-11 a été totalement inopérante à Ati, probablement à cause du système SS-11 inadapté à l’emploi sous fortes températures.
Remerciements : général LESCASSE.
La Charte n° 4 : Octobre-Novembre-Décembre 2020.