DÉTACHEMENT MILITAIRE DE MAROUA
(DETMIL MAROUA : du 16 mai au 27 septembre 1980)
En avril 1980, le journal Le Monde écrivait : " Le Tchad se libanise "... En septembre c'était " Le Tchad libanisé ".
C'est vrai qu'avec toutes les factions rivales en place, c'était un peu le "Bololo" et ça tapait dur à N'Djamena.
Le 16 mai, toutes les troupes françaises avaient quitté le Tchad pour la France par voie aérienne et voie maritime via le Cameroun, pour Bangui et Bouar par la piste !!! . Deux EMMIR (élément médical militaire d'intervention rapide) s'installaient l'un à Kousseri, l'autre à Riggil, le long du Chari-Logone côté Cameroun. Pourquoi deux ?
Parce qu'il était impossible de soigner les blessés de factions différentes au même endroit. Même mourants, ils se seraient entre-tués.
Et puis bien sûr il fallait de l'ALAT !
Un détachement de deux PUMA est resté à Maroua sur l'aéroport de Salak : le DETMIL MAROUA. Pourquoi pas DETALAT ? Parce que ce détachement était complètement autonome et composé de personnel de l'ALAT et des troupes de marine (TDM). Ce détachement était aux ordres du commandant FERRY du 1er RHC de Phalsbourg, avec comme adjoint le capitaine FARRUGIA du 5e RHC de Pau .
Une douzaine de personnels de l'ALAT composait les deux équipages des PUMA n° 1037 et n° 1121 et le soutien adapté. Il y avait aussi un vaguemestre du BPM, un trésorier comptable, un chancelier, un mécanicien auto et deux opérateurs radio avec un Marmon TRCT1 pour les communications longues distances et le TELEX. Tous ces personnels appartenaient aux TDM. Sans oublier quatre "boys" tchadiens venus de différents postes ALAT et qui n'ont pas voulu rester (et pour cause...). Tout le matériel et les véhicules (deux Renault 4L et un 4x4) du détachement venaient du DETALAT et de la coop ALAT de N' Djamena.
Mission : assistance des deux EMMIR situés à presque une heure de vol (relèves des personnels soignants arrivant à l'aéroport de Salak et transportés ensuite en PUMA, courrier, ravitaillement, évacuation sanitaire, etc...), liaison entre quelques TDM spéciaux restés de l'autre côté et l'ambassade de France au Tchad repliée à Douala, transport d'autorités africaines participants aux négociations (un jour le Président du Togo, le Général EYADEMA a dans la même demi-journée utilisé trois moyens de transport différents entre Lomé et N'Djamena : le jet présidentiel, le PUMA et ...la pirogue !).
La présence de ce détachement devait être discrète...ce qui explique les tenues civiles sur les photos.
Le DETMIL a quitté "rapidement" Maroua le 27 septembre 1980 suite à une demande du Président du Cameroun. Une partie direction la France dans deux TRANSALL avec les PUMA et une autre direction Bangui en TRANSALL plein de matériels de toutes sortes. On aurait cru un vide grenier au débarquement à Bangui M'Poko... Dominique VACHEY y est resté trois semaines en attente d'un retour COTAM. Pour le retour à Phalsbourg ce fut DC-10 de Bangui à Roissy, PUMA de Roissy à Étain avec une percée SPARTIATE de nuit et dans le brouillard, Méhari d'Étain à Metz, train de Metz à Sarrebourg et 2 CV de Sarrebourg à Phalsbourg.
Remerciements : Dominique VACHEY.
C'est vrai qu'avec toutes les factions rivales en place, c'était un peu le "Bololo" et ça tapait dur à N'Djamena.
Le 16 mai, toutes les troupes françaises avaient quitté le Tchad pour la France par voie aérienne et voie maritime via le Cameroun, pour Bangui et Bouar par la piste !!! . Deux EMMIR (élément médical militaire d'intervention rapide) s'installaient l'un à Kousseri, l'autre à Riggil, le long du Chari-Logone côté Cameroun. Pourquoi deux ?
Parce qu'il était impossible de soigner les blessés de factions différentes au même endroit. Même mourants, ils se seraient entre-tués.
Et puis bien sûr il fallait de l'ALAT !
Un détachement de deux PUMA est resté à Maroua sur l'aéroport de Salak : le DETMIL MAROUA. Pourquoi pas DETALAT ? Parce que ce détachement était complètement autonome et composé de personnel de l'ALAT et des troupes de marine (TDM). Ce détachement était aux ordres du commandant FERRY du 1er RHC de Phalsbourg, avec comme adjoint le capitaine FARRUGIA du 5e RHC de Pau .
Une douzaine de personnels de l'ALAT composait les deux équipages des PUMA n° 1037 et n° 1121 et le soutien adapté. Il y avait aussi un vaguemestre du BPM, un trésorier comptable, un chancelier, un mécanicien auto et deux opérateurs radio avec un Marmon TRCT1 pour les communications longues distances et le TELEX. Tous ces personnels appartenaient aux TDM. Sans oublier quatre "boys" tchadiens venus de différents postes ALAT et qui n'ont pas voulu rester (et pour cause...). Tout le matériel et les véhicules (deux Renault 4L et un 4x4) du détachement venaient du DETALAT et de la coop ALAT de N' Djamena.
Mission : assistance des deux EMMIR situés à presque une heure de vol (relèves des personnels soignants arrivant à l'aéroport de Salak et transportés ensuite en PUMA, courrier, ravitaillement, évacuation sanitaire, etc...), liaison entre quelques TDM spéciaux restés de l'autre côté et l'ambassade de France au Tchad repliée à Douala, transport d'autorités africaines participants aux négociations (un jour le Président du Togo, le Général EYADEMA a dans la même demi-journée utilisé trois moyens de transport différents entre Lomé et N'Djamena : le jet présidentiel, le PUMA et ...la pirogue !).
La présence de ce détachement devait être discrète...ce qui explique les tenues civiles sur les photos.
Le DETMIL a quitté "rapidement" Maroua le 27 septembre 1980 suite à une demande du Président du Cameroun. Une partie direction la France dans deux TRANSALL avec les PUMA et une autre direction Bangui en TRANSALL plein de matériels de toutes sortes. On aurait cru un vide grenier au débarquement à Bangui M'Poko... Dominique VACHEY y est resté trois semaines en attente d'un retour COTAM. Pour le retour à Phalsbourg ce fut DC-10 de Bangui à Roissy, PUMA de Roissy à Étain avec une percée SPARTIATE de nuit et dans le brouillard, Méhari d'Étain à Metz, train de Metz à Sarrebourg et 2 CV de Sarrebourg à Phalsbourg.
Remerciements : Dominique VACHEY.