RÉSILIENCE
(mars à mai 2020)
Ordonnée le 25 mars 2020 par le Président de la République, l'opération RÉSILIENCE était placée sous le commandement direct du chef d'état-major des Armées (CEMA) et pilotée par le Centre de planification et de conduite des opérations (CPCO) du ministère des Armées, au même titre que les interventions militaires à l'étranger.
Cette opération était entièrement consacrée à l’aide et au soutien aux populations ainsi qu’à l’appui aux services publics pour faire face à l’épidémie de COVID-19 en métropole et en outre-mer, en particulier dans les domaines sanitaire, logistique et de la protection. Parallèlement à l'emploi d'avions et d'hélicoptères dédiés à l'évacuation de patients malades du virus COVID-19 de la région Grand-Est vers des régions françaises et des États européens voisins moins touchés par l'épidémie, le chef de l’État a décidé de déployer immédiatement le porte-hélicoptères amphibies (PHA) MISTRAL dans le sud de l’Océan Indien et, à partir de début avril, le PHA DIXMUDE dans la zone Antilles - Guyane en soutien des territoires ultramarins.
L'ALAT (1er RHC, 3e RHC et GAM-STAT) a pris une part déterminante dans cette opération.
Les cérémonies du 14 juillet 2020 ont permis de rendre hommage non seulement aux soignants civils et militaires mais aussi aux unités ayant participé à cette opération militaire sans précédent sur le territoire national.
En métropole et en Europe.
L’emploi des moyens aériens militaires était sous le contrôle opérationnel de l’état-major de Zone de Défense Est de Metz. Cet emploi s'est fait en étroite collaboration avec l’état-major interministériel de zone (EMIZ). Un détachement de liaison dédié aux hélicoptères était placé auprès du Centre Opération de Zone afin d’assurer un emploi optimum et réactif de l'ALAT.
À partir du 28 mars 2020, le 1er régiment d’hélicoptères de combat a apporté son concours au dispositif interministériel de lutte contre le virus COVID-19. Le 1er RHC a procédé à de nombreux transferts de patients depuis plusieurs hôpitaux du Grand-Est et de Bourgogne-Franche-Comté vers d’autres, en France ou en Europe. Ces transports ont été réalisés au moyen du NH90 CAÏMAN, hélicoptère de manœuvre et d’assaut de nouvelle génération déjà utilisé pour les évacuations sanitaires en opération extérieure et plus particulièrement au Mali.
Après une phase de préparation des aéronefs commencée le 27 mars, le premier CAÏMAN a pris son envol le 28 mars pour Metz afin de transférer deux patients depuis l’hôpital Mercy vers celui d’Essen en Allemagne. À l’arrière de la machine, membres opérationnels de soute militaires et personnel médical civil et militaire ont coopéré afin d’assurer le suivi des patients durant le vol qui a duré une heure et demie. À son retour sur Phalsbourg, l’hélicoptère a été complètement désinfecté et remis en condition, en mesure de partir pour une nouvelle mission.
La préparation est primordiale pour ce type de transports, c’est pourquoi le 1er RHC, soutenu par le service des essences des armées, le 2e régiment de dragons (spécialisé dans le combat NRBC), le service de santé des armées et le groupement aéromobilité de la section technique de l’armée de Terre (GAM-STAT de Valence) a mis au point et répété plusieurs protocoles permettant au personnel soignant de travailler dans les meilleures conditions tout en assurant la sécurité des passagers et de l’équipage.
Outre sa capacité à être médicalisé, l’autonomie et le volume de la soute du CAÏMAN ont permis le transport de deux patients par vol sur des distances de plusieurs centaines de kilomètres. « La plus-value de l'engagement du NH90 est le transport de deux patients à la fois et de l'équipe médicale sur des élongations supérieures à des dispositifs civils actuellement en place. Il est utilisé dans le cadre des évacuations médicales en opération extérieures et est conçu pour être rapidement médicalisable. Cet appui permet le désengorgement du nombre de malades des hôpitaux de la région. », explique le chef d'escadrons Ludovic, chef préparation opérationnelle au 1er RHC.
Du 28 au 30 mars, 18 patients ont ainsi été évacués depuis le Grand-Est et la Bourgogne Franche-Comté vers toute la France ainsi qu’en Suisse et en Allemagne, toujours dans des délais contraints. Au rythme régulier de 6 patients par jour, le 1er RHC a continué d'honorer sa mission aux côtés des médecins civils et militaires et des unités de l’armée de Terre venues le soutenir. Trois à quatre heures de vol étaient nécessaires pour assurer une mission de transport.
L’appui aux opérations d’évacuation s'est poursuivie jusqu'en avril 2020, en fonction des besoins définis par l’agence régionale de santé Grand-Est et des instructions du CPCO.
Aux Antilles françaises.
Le porte-hélicoptères amphibie (PHA) DIXMUDE a appareillé de sa base de Toulon le 3 avril 2020 pour rejoindre les Antilles le 17 avril. Il a à son bord plus d’un million de masques, des centaines de litres de gel hydro-alcoolique ainsi que plusieurs hélicoptères : un EC145 de la sécurité civile et un ÉCUREUIL de la Gendarmerie nationale et deux PUMA du 3e RHC, un camion de pompiers, et 120 tonnes de fret, dont 4,5 tonnes de matériel médical et 58 tonnes de produits alimentaires. Néanmoins le navire n'est pas utilisé comme navire hôpital bien qu'il ait été conçu pour pouvoir assurer un tel rôle. Ces moyens ont été répartis et livrés par les forces armées aux Antilles, aux îles de Saint-Martin, Guadeloupe et Martinique, selon les demandes des préfectures et des agences régionales de santé.
Les deux hélicoptères PUMA de l'ALAT embarqués à bord du DIXMUDE, ont contribué notamment à onze évacuations médicales d’urgence, dont des patients atteints du virus COVID-19.
le PHA DIXMUDE a regagné Toulon le 27 mai, en laissant sur place les deux PUMA du 3e RHC, mobilisés pour poursuivre la mission.
Cette opération était entièrement consacrée à l’aide et au soutien aux populations ainsi qu’à l’appui aux services publics pour faire face à l’épidémie de COVID-19 en métropole et en outre-mer, en particulier dans les domaines sanitaire, logistique et de la protection. Parallèlement à l'emploi d'avions et d'hélicoptères dédiés à l'évacuation de patients malades du virus COVID-19 de la région Grand-Est vers des régions françaises et des États européens voisins moins touchés par l'épidémie, le chef de l’État a décidé de déployer immédiatement le porte-hélicoptères amphibies (PHA) MISTRAL dans le sud de l’Océan Indien et, à partir de début avril, le PHA DIXMUDE dans la zone Antilles - Guyane en soutien des territoires ultramarins.
L'ALAT (1er RHC, 3e RHC et GAM-STAT) a pris une part déterminante dans cette opération.
Les cérémonies du 14 juillet 2020 ont permis de rendre hommage non seulement aux soignants civils et militaires mais aussi aux unités ayant participé à cette opération militaire sans précédent sur le territoire national.
En métropole et en Europe.
L’emploi des moyens aériens militaires était sous le contrôle opérationnel de l’état-major de Zone de Défense Est de Metz. Cet emploi s'est fait en étroite collaboration avec l’état-major interministériel de zone (EMIZ). Un détachement de liaison dédié aux hélicoptères était placé auprès du Centre Opération de Zone afin d’assurer un emploi optimum et réactif de l'ALAT.
À partir du 28 mars 2020, le 1er régiment d’hélicoptères de combat a apporté son concours au dispositif interministériel de lutte contre le virus COVID-19. Le 1er RHC a procédé à de nombreux transferts de patients depuis plusieurs hôpitaux du Grand-Est et de Bourgogne-Franche-Comté vers d’autres, en France ou en Europe. Ces transports ont été réalisés au moyen du NH90 CAÏMAN, hélicoptère de manœuvre et d’assaut de nouvelle génération déjà utilisé pour les évacuations sanitaires en opération extérieure et plus particulièrement au Mali.
Après une phase de préparation des aéronefs commencée le 27 mars, le premier CAÏMAN a pris son envol le 28 mars pour Metz afin de transférer deux patients depuis l’hôpital Mercy vers celui d’Essen en Allemagne. À l’arrière de la machine, membres opérationnels de soute militaires et personnel médical civil et militaire ont coopéré afin d’assurer le suivi des patients durant le vol qui a duré une heure et demie. À son retour sur Phalsbourg, l’hélicoptère a été complètement désinfecté et remis en condition, en mesure de partir pour une nouvelle mission.
La préparation est primordiale pour ce type de transports, c’est pourquoi le 1er RHC, soutenu par le service des essences des armées, le 2e régiment de dragons (spécialisé dans le combat NRBC), le service de santé des armées et le groupement aéromobilité de la section technique de l’armée de Terre (GAM-STAT de Valence) a mis au point et répété plusieurs protocoles permettant au personnel soignant de travailler dans les meilleures conditions tout en assurant la sécurité des passagers et de l’équipage.
Outre sa capacité à être médicalisé, l’autonomie et le volume de la soute du CAÏMAN ont permis le transport de deux patients par vol sur des distances de plusieurs centaines de kilomètres. « La plus-value de l'engagement du NH90 est le transport de deux patients à la fois et de l'équipe médicale sur des élongations supérieures à des dispositifs civils actuellement en place. Il est utilisé dans le cadre des évacuations médicales en opération extérieures et est conçu pour être rapidement médicalisable. Cet appui permet le désengorgement du nombre de malades des hôpitaux de la région. », explique le chef d'escadrons Ludovic, chef préparation opérationnelle au 1er RHC.
Du 28 au 30 mars, 18 patients ont ainsi été évacués depuis le Grand-Est et la Bourgogne Franche-Comté vers toute la France ainsi qu’en Suisse et en Allemagne, toujours dans des délais contraints. Au rythme régulier de 6 patients par jour, le 1er RHC a continué d'honorer sa mission aux côtés des médecins civils et militaires et des unités de l’armée de Terre venues le soutenir. Trois à quatre heures de vol étaient nécessaires pour assurer une mission de transport.
L’appui aux opérations d’évacuation s'est poursuivie jusqu'en avril 2020, en fonction des besoins définis par l’agence régionale de santé Grand-Est et des instructions du CPCO.
Aux Antilles françaises.
Le porte-hélicoptères amphibie (PHA) DIXMUDE a appareillé de sa base de Toulon le 3 avril 2020 pour rejoindre les Antilles le 17 avril. Il a à son bord plus d’un million de masques, des centaines de litres de gel hydro-alcoolique ainsi que plusieurs hélicoptères : un EC145 de la sécurité civile et un ÉCUREUIL de la Gendarmerie nationale et deux PUMA du 3e RHC, un camion de pompiers, et 120 tonnes de fret, dont 4,5 tonnes de matériel médical et 58 tonnes de produits alimentaires. Néanmoins le navire n'est pas utilisé comme navire hôpital bien qu'il ait été conçu pour pouvoir assurer un tel rôle. Ces moyens ont été répartis et livrés par les forces armées aux Antilles, aux îles de Saint-Martin, Guadeloupe et Martinique, selon les demandes des préfectures et des agences régionales de santé.
Les deux hélicoptères PUMA de l'ALAT embarqués à bord du DIXMUDE, ont contribué notamment à onze évacuations médicales d’urgence, dont des patients atteints du virus COVID-19.
le PHA DIXMUDE a regagné Toulon le 27 mai, en laissant sur place les deux PUMA du 3e RHC, mobilisés pour poursuivre la mission.
CAÏMAN du 1er RHC en phase de préparation. À droite, CAÏMAN du GAM-STAT en phase de préparation (photos ministère des Armées).
Le 28 mars 2020, la CAÏMAN n° 1337/EAX, se pose à Metz et évacue des malades vers l'Allemagne (photos ministère des Armées).
Le 28 mars 2020, la CAÏMAN n° 1337/EAX, se pose à Lyon et évacue des malades. À droite, débarquement de malades à Clermont-Ferrand (photos ministère des Armées).
Le 17 avril 2020, le PUMA codé DAW du 3e RHC à Saint-Martin (Antilles françaises). Au centre, lors d'une EVASAN sur le porte-hélicoptères DIXMUDE. À droite, au décollage du DIXMUDE dans la baie de Marigot à Saint-Martin (photos ministère des Armées).
Activités du PUMA codé DAW du 3e RHC à Saint-Martin (Antilles françaises), sur le porte-hélicoptères DIXMUDE (photos capitaine THOMAS).
EVASAN et activités logistiques au profit des populations antillaises en difficulté, par les personnels du 3e RHC (photos capitaine THOMAS).
Débarquement des PUMA par A400M sur la base d’Étain en fin de mission (photos capitaine THOMAS).