GROUPEMENT AÉROMOBILITÉ DE L'ÉTABLISSEMENT DU MATÉRIEL DE VERSAILLES
(GAM Les Mureaux)
Historique.
À la création du groupement d’observation d’artillerie n° 7 (GAOA n° 7), le 1er décembre 1953, l’atelier destiné à entretenir ses moyens aériens s’installe à la caserne de Limoges à Versailles et dépend de l’ERM de Versailles. Le GAOA n° 7 est quant à lui implanté sur le terrain de Guyancourt. Il rejoint Satory fin juillet 1954. Le 1er mai 1954 le groupe d’hélicoptères n° 1 (GH n° 1) est créé est s’implante à Satory. Il prend le relais de l’école de spécialisation de l’aviation légère d’observation de l’artillerie (ESALOA) de Mayence et effectue dès lors la formation des pilotes. Le 22 novembre 1954, l’ALOA devient ALAT. À cette date, l’atelier ALAT de l’ERM de Versailles, qui a rejoint Satory, soutient le GAOA n° 7 et le GH n° 1. Le 1er mai 1957 est créé au quartier Fesch à Satory, le groupe d’expérimentation de l’ALAT (GE.ALAT). Son soutien est confié à l’atelier ALAT de l’ERM de Versailles. Le 15 août 1957, le GAOA n° 7 est dissous et donne naissance au GALAT n° 7. L’établissement de Versailles a donc assuré au travers de son atelier aéronautique la maintenance d’unités qui ont constitué l’ossature de l’ALAT actuelle puisque les précurseurs des écoles de l’ALAT et du groupement d’expérimentation ALAT de la STAT y sont présents. Il a également joué un rôle non négligeable dans la mise en place du concept d’une maintenance adaptée aux spécificités du milieu aéronautique dans une armée essentiellement orientée vers la dimension terrestre puisqu’il s’est vu rapidement confié dans ce domaine très spécifique :
À cette date, l’atelier de réparation ALAT 3e échelon de l’ERM de Versailles soutient :
À partir de cette date, l’atelier spécialisé aéronautique de l’ERM assure l’entretien :
Le GALAT n° 7 change d’appellation le 1er février 1963 pour devenir le 1er groupe d’aviation légère de l’armée de Terre (1er GALAT). En juillet 1966, l’atelier avions de l’ERM de Versailles déménage et s’installe à côté du 1er GALAT dans un hangar de type "Sarrade et Galtier" et une tente "Bessonneau 1001" située à proximité du centre d’essais en vol (CEV) implanté sur cette base depuis 1946. Le hangar a été démonté du site de Bue où il abritait des installations de la STAT-ALAT et sert d’atelier. La tente en provenance de Bruz est utilisée pour entreposer les avions au remisage. Les activités de maintenance commencent effectivement le 11 juillet 1966. Une prise d’armes est organisée sur le site des Mureaux le 14 octobre 1966. Elle est présidée par les généraux de CAMAS, NAVELET et LEROY, qui visitent à cette occasion les installations sommaires. L’atelier hélicoptères quant à lui continue ses activités sur le site de Satory à l’intérieur des entrepôts situés à proximité de l’aire de poser hélicoptères actuelle. Les conditions de travail aux Mureaux sont difficiles du fait de l’aménagement sommaire et de l’exiguïté des lieux. Il est donc très rapidement envisagé de créer une installation technique nouvelle mieux adaptée aux besoins. Ainsi en janvier 1968, l’atelier de 3e échelon ALAT prend possession de hangars neufs. À cette occasion les ateliers avions et hélicoptères sont réunis. De 1970 à 1999. En 1970, l’effectif de l’atelier ALAT est de 1 officier et de 27 sous-officiers. La dénomination de l’atelier de réparation ALAT change en 1973 pour devenir le centre de réparation de d’approvisionnement ALAT de l’ERM de Versailles (CRA/ALAT). Elle sera conservée jusqu’en décembre 1975 puis deviendra :
Les unités qui lui sont rattachées sont :
Les rechanges destinés au Tchad sont ensuite :
En 1982, l’effectif des personnels est de : 2 officiers et 34 sous-officiers et 10 ouvriers civils. Le détachement réalise environ 50 visites périodiques (VP) ALOUETTE II (400 H ou 18 mois), 8 VP SA341 GAZELLE (400 H ou 15 mois) et une dizaine de VP L-19 et MH 1521 BROUSSARD par an. Pour ses interventions sur le terrain et ses liaisons, le détachement dispose d'une ALOUETTE II Astazou (codée MEC) et un MH 1521 BROUSSARD (codé MED). En 1988, le détachement est sollicité pour préparer d’urgence 20 m3 de matériels au profit du Népal. Cette opération sera annulée par la suite, mais le travail fut réalisé. En 1991, le détachement envoie 3 mécaniciens à l’opération DAGUET. En 1995, le détachement est sollicité pour mettre à disposition deux mécaniciens pour remettre en service une ALOUETTE III au sein des forces sénégalaises. C’est au début de cette année que l’appellation groupement aéromobilité des Mureaux (GAM) lui est attribuée dans les faits. En effet, bien que désigné sous ce nom dans les documents d’organisation de l’ETAMAT de Versailles depuis 1991, le nom d’annexe ALAT continuait d’être employé dans les correspondances du groupement. De même, de 1979 à 1996, il y a eu peu de modifications dans le plan de rattachement des unités soutenues si ce n’est les changements de leur appellation ou leur disparition pure et simple dans le cas des escadrilles rattachées aux écoles d’arme. Les installations de l’atelier étant vastes et adaptées, elles permettent la prise en charge aisée d’opérations techniques en sus de celles réalisées dans le cadre du plan de rattachement. Aussi, en 1996, la DCMAT désigne le groupement pour accueillir le chantier de modification MISTRAL AATCP des GAZELLE SA342 L1 du 6e RHC. En fin 1996, l’unité change à nouveau de dénomination pour devenir le groupement n° 1 (soutien ALAT) aux Mureaux. L’appellation GAM est maintenue dans les correspondances. Le début de l’année 1997 est marqué par l’arrivée des six hélicoptères FENNEC AS555 UN de l’escadrille hélicoptères de l’EMAT. C’est l’occasion pour le GAM d’apprendre à travailler de concert avec l’armée de l’Air puisque ce nouvel aéronef fait l’objet d’une communauté de soutien interarmées. En mai 1997, du fait de la disparition de la compagnie de soutien ALAT d’Essey-lès-Nancy, la DCMAT confie au GAM le soutien d’unités supplémentaires qui sont :
Le groupement assure cette mission sans difficultés notables, si ce n’est des problèmes d’encombrement des lignes téléphoniques du fait des nombreux interlocuteurs à traiter simultanément. Le 6e GHL est dissous à l’été 1998 en même temps que l’escadrille ALOUETTE III du 6e RHC à Lille et le 3e GHL à Rennes. L’escadrille de liaison des FFSA et le 1er GHL seront dissous avec le GAM à la date du 30 juin 1999. Le GAM du fait d’une situation privilégiée en région parisienne a donc souvent été sollicité par l’administration centrale :
Petite unité par sa taille, le groupement a su toujours faire face, pendant près de 46 ans, aux demandes malgré les difficultés inhérentes aux missions impromptues. Il a pu pour cela s’appuyer sur l’ETAMAT de Versailles et montrer ainsi les facultés d’adaptation, voire parfois d’improvisation des mécaniciens du matériel. Remerciements : Philippe DUMET, Jacques VIALA, Alain CROSNIER (Air Fan de juin 1982). |
Implantation du GAM de l'ETAMAT de Versailles aux Mureaux (photo 1er GHL, collection Philippe DUMET).