ANECDOTE DE MARC HENRARD À L'ESALAT
Cet événement assez plaisant que nous avons évoqué dernièrement avec le colonel Hector, qui était à l’époque officier adjoint du colonel d’ARNAUDY et grand camarade du commandant TARRIDE - ils étaient ensemble pilotes sur PIPER en 1944 - mérite d’être conté.
Fin 1962 au cours d’un vol en solo sur un NORD 3400 le cockpit de l’appareil se détache et part dans les airs. L’incident s’est passé au nord-est de Dax. Des recherches effectuées n’ont rien donné. Le matériel était considéré comme perdu corps et bien et l’enquête technique abandonnée faute de preuves.
À l’époque j’habitais un petit village, Buglose, dans la zone considérée. Un dimanche mais assez longtemps après l’incident j’allais boire un petit coup de blanc dans le seul petit bistrot du village ; les habitués me connaissaient et ils m’apprirent qu’un paysan des environs avait fait main basse sur un drôle d’objet tombé du ciel.
J’enregistre les faits, me fait préciser l’adresse du quidam et le lendemain j’en rends compte à ma hiérarchie. Le commandant TARRIDE, directeur technique, prend les choses en main et me demande de l’accompagner sur les lieux. Nous voilà partis en 203 avec le chauffeur et nous arrivons tant bien que mal à situer l’habitation au milieu de la forêt de pins. C’est une fermette en bois délabrée avec un hangar. Nous sommes d’abord accueillis par un chien à l’air pas commode ce qui fit apparaître le maître des lieux suivi de son épouse et d’une jeune femme relativement bien roulée et assez jolie malgré des habits usagés. Le chien calmé nous nous présentons et le commandant expose l’objet de notre visite. Une chose bizarre, tout le monde, même le chien, se grattaient. Le quidam pas impressionné nous montre sa découverte, il s’agissait bien du « cockpit » recherché. Comme nous voulions le prendre le fermier s’est interposé estimant que c’était son bien et qu’il voulait le monnayer. Toutefois après avoir palabré et menacé de la venue de la Gendarmerie, il a décidé de nous le rendre. Après l’avoir chargé avec l’aide du chauffeur nous reprenons la route du retour. Toutefois c’est là que l’affaire se corse : le commandant a commencé par avoir des démangeaisons et à se gratter. En arrivant à la base il a tout de suite couru dans sa chambre. En définitive il était couvert de petites puces noires et n’a eu d’autre alternative que de se changer. Comme ce célibataire était friand de belles créatures du sexe opposé, nous en avons déduit (cela n’engage que moi) qu’il s’était approché un peu trop près de la jeune femme, ce que ses collègues de l’état-major lui ont dit en plaisantant car ce n’est pas le chien tenu à distance qui a pu le contaminer ni les propriétaires occupés par ailleurs. Il a fallu toutefois par la suite décontaminer la voiture et sa chambre car ces petites bêtes adorent la moquette et les planchers.
Le principal, mission accomplie, nous avions récupéré le cockpit et l’enquête technique a pu reprendre son cours.
Fin 1962 au cours d’un vol en solo sur un NORD 3400 le cockpit de l’appareil se détache et part dans les airs. L’incident s’est passé au nord-est de Dax. Des recherches effectuées n’ont rien donné. Le matériel était considéré comme perdu corps et bien et l’enquête technique abandonnée faute de preuves.
À l’époque j’habitais un petit village, Buglose, dans la zone considérée. Un dimanche mais assez longtemps après l’incident j’allais boire un petit coup de blanc dans le seul petit bistrot du village ; les habitués me connaissaient et ils m’apprirent qu’un paysan des environs avait fait main basse sur un drôle d’objet tombé du ciel.
J’enregistre les faits, me fait préciser l’adresse du quidam et le lendemain j’en rends compte à ma hiérarchie. Le commandant TARRIDE, directeur technique, prend les choses en main et me demande de l’accompagner sur les lieux. Nous voilà partis en 203 avec le chauffeur et nous arrivons tant bien que mal à situer l’habitation au milieu de la forêt de pins. C’est une fermette en bois délabrée avec un hangar. Nous sommes d’abord accueillis par un chien à l’air pas commode ce qui fit apparaître le maître des lieux suivi de son épouse et d’une jeune femme relativement bien roulée et assez jolie malgré des habits usagés. Le chien calmé nous nous présentons et le commandant expose l’objet de notre visite. Une chose bizarre, tout le monde, même le chien, se grattaient. Le quidam pas impressionné nous montre sa découverte, il s’agissait bien du « cockpit » recherché. Comme nous voulions le prendre le fermier s’est interposé estimant que c’était son bien et qu’il voulait le monnayer. Toutefois après avoir palabré et menacé de la venue de la Gendarmerie, il a décidé de nous le rendre. Après l’avoir chargé avec l’aide du chauffeur nous reprenons la route du retour. Toutefois c’est là que l’affaire se corse : le commandant a commencé par avoir des démangeaisons et à se gratter. En arrivant à la base il a tout de suite couru dans sa chambre. En définitive il était couvert de petites puces noires et n’a eu d’autre alternative que de se changer. Comme ce célibataire était friand de belles créatures du sexe opposé, nous en avons déduit (cela n’engage que moi) qu’il s’était approché un peu trop près de la jeune femme, ce que ses collègues de l’état-major lui ont dit en plaisantant car ce n’est pas le chien tenu à distance qui a pu le contaminer ni les propriétaires occupés par ailleurs. Il a fallu toutefois par la suite décontaminer la voiture et sa chambre car ces petites bêtes adorent la moquette et les planchers.
Le principal, mission accomplie, nous avions récupéré le cockpit et l’enquête technique a pu reprendre son cours.