EXPÉRIMENTATIONS AU PELOTON MIXTE
AVIONS-HÉLICOPTÈRES DE LA 19e DI
ALOUETTE II et AA52
Au sein du PMAH de la 19e DI, une expérimentation s'est déroulée, du 3 août 1961 au 6 février 1962, avec une ALOUETTE II (n° 1297, codée BNM) armée d'une AA52 (mitrailleuse de 7,62 mm).
Comme d'habitude, le système "D" est mis à contribution. Un trépied en tube qualité aviation est confectionné par la 674e CRALAT voisine, avec laquelle les meilleurs points de fixation sont examinés. Heureusement des points, prévus à l'origine pour le maintien de charges, situés derrière le siège copilote conviennent parfaitement.
La liaison entre le trépied et l'arme est réalisée grâce à un affût élastique pour T-6 emprunté à l'escadrille de l'armée de l'Air voisine du peloton. Un collimateur est monté sur l'ensemble. Son optique fait apparaître une croix à l'infini ce qui a l'avantage de supprimer une difficile accommodation. De plus ce dispositif dispense d'un alignement avec une ligne de mire souvent impossible en raison des turbulences. L'évacuation des douilles se fait par la trappe de largage située à l'aplomb du trépied. Afin de ne pas subir la limitation de vitesse imposée en l'absence de porte (vibrations de la tôle arrière de la cabine), un rectangle a été découpé dans une porte de récupération. Et pour que le tireur soit en relative sécurité, il dispose d'une ceinture munie d'une sangle. Il est assis sur une caisse à munitions rembourrée. Le plus souvent, l'équipage est composé du pilote, de l'observateur et du tireur. Puis l'ordre est venu du groupement n° 101 de rendre l'affût à l'escadrille de T-6. Mais cet ordre n'est pas accompagné d'une interdiction d'armer une ALOUETTE. Un ajusteur en service au peloton a alors construit un nouvel affût après s'être débrouillé pour récupérer des ressorts.
Cette expérimentation a porté sur 82 missions au cours desquelles 43 rebelles sont abattus et 28 armes récupérées. Avec les troupes au sol, ces actions diverses ont permis de mettre hors de combat 30 rebelles et de récupérer 25 armes.
(Voir témoignage du capitaine de PITRAY, dans un jour, une histoire).
Au sein du PMAH de la 19e DI, une expérimentation s'est déroulée, du 3 août 1961 au 6 février 1962, avec une ALOUETTE II (n° 1297, codée BNM) armée d'une AA52 (mitrailleuse de 7,62 mm).
Comme d'habitude, le système "D" est mis à contribution. Un trépied en tube qualité aviation est confectionné par la 674e CRALAT voisine, avec laquelle les meilleurs points de fixation sont examinés. Heureusement des points, prévus à l'origine pour le maintien de charges, situés derrière le siège copilote conviennent parfaitement.
La liaison entre le trépied et l'arme est réalisée grâce à un affût élastique pour T-6 emprunté à l'escadrille de l'armée de l'Air voisine du peloton. Un collimateur est monté sur l'ensemble. Son optique fait apparaître une croix à l'infini ce qui a l'avantage de supprimer une difficile accommodation. De plus ce dispositif dispense d'un alignement avec une ligne de mire souvent impossible en raison des turbulences. L'évacuation des douilles se fait par la trappe de largage située à l'aplomb du trépied. Afin de ne pas subir la limitation de vitesse imposée en l'absence de porte (vibrations de la tôle arrière de la cabine), un rectangle a été découpé dans une porte de récupération. Et pour que le tireur soit en relative sécurité, il dispose d'une ceinture munie d'une sangle. Il est assis sur une caisse à munitions rembourrée. Le plus souvent, l'équipage est composé du pilote, de l'observateur et du tireur. Puis l'ordre est venu du groupement n° 101 de rendre l'affût à l'escadrille de T-6. Mais cet ordre n'est pas accompagné d'une interdiction d'armer une ALOUETTE. Un ajusteur en service au peloton a alors construit un nouvel affût après s'être débrouillé pour récupérer des ressorts.
Cette expérimentation a porté sur 82 missions au cours desquelles 43 rebelles sont abattus et 28 armes récupérées. Avec les troupes au sol, ces actions diverses ont permis de mettre hors de combat 30 rebelles et de récupérer 25 armes.
(Voir témoignage du capitaine de PITRAY, dans un jour, une histoire).
L'ALOUETTE et la mitrailleuse (photos de François de PITRAY).
Le capitaine de PITRAY, pilote et le tireur avec un gilet pare-balles, l'adjudant MATHÉ. On distingue bien la fenêtre découpée dans la porte (photos Jean-Pierre MEYER).
Gros plan sur l'AA52. À gauche, présentation au général LALANDE, commandant en chef des opérations de l'ALAT en Algérie (photos Jean-Pierre MEYER).
Télégramme de félicitations du général commandant la région de Constantine (photo Jean-Pierre MEYER).
ALOUETTE II et le panier de roquettes
Le PMAH de la 19e DI a reçu en dotation, à titre expérimental, des paniers de roquettes MATRA LR 361 avec 36 roquettes de 37 mm.
Afin de convaincre la division de l'intérêt de l'essai, le capitaine de PITRAY emmène à bord le chef du 3e bureau, le commandant SERVANTIE, qui est impressionné par le spectacle. Ceci emporte la décision d'engager à de nombreuses reprises un appareil en opération. L'appareil est stationné à côté du PC prêt à intervenir instantanément, et cela dans la plus stricte économie de potentiel. L'observateur étant pleinement au courant de la situation, toute perte de temps est évitée.
Mais les interventions ne sont pas convaincantes en raison de la faible efficacité des munitions. Les explosions étaient spectaculaires, mais la puissance d'arrêt était faible, vraisemblablement en raison d'une fragmentation incorrecte. De plus, le type d'évolutions nécessité par le tir axial, naturel pour un avion, semble très rigide pour un hélicoptère.
(Voir témoignage du capitaine de PITRAY, dans un jour, une histoire).
Le PMAH de la 19e DI a reçu en dotation, à titre expérimental, des paniers de roquettes MATRA LR 361 avec 36 roquettes de 37 mm.
Afin de convaincre la division de l'intérêt de l'essai, le capitaine de PITRAY emmène à bord le chef du 3e bureau, le commandant SERVANTIE, qui est impressionné par le spectacle. Ceci emporte la décision d'engager à de nombreuses reprises un appareil en opération. L'appareil est stationné à côté du PC prêt à intervenir instantanément, et cela dans la plus stricte économie de potentiel. L'observateur étant pleinement au courant de la situation, toute perte de temps est évitée.
Mais les interventions ne sont pas convaincantes en raison de la faible efficacité des munitions. Les explosions étaient spectaculaires, mais la puissance d'arrêt était faible, vraisemblablement en raison d'une fragmentation incorrecte. De plus, le type d'évolutions nécessité par le tir axial, naturel pour un avion, semble très rigide pour un hélicoptère.
(Voir témoignage du capitaine de PITRAY, dans un jour, une histoire).
Photo de François de PITRAY.
Expérimentation ALOUETTE III
L'ALOUETTE III n° 02, armée d'un canon type MG 151 monté en sabord, ou de quatre AA 52 montées dans l'axe, est mise en place au PMAH de la 19e DI. Le capitaine Le BOT, officier de marque ALOUETTE III, assisté par les capitaines VILLACEQUE (officier mécanicien) et GARCIA (officier armement) sont chargés de tester cet appareil dans sa version "contre-guérilla". Cette expérimentation débutée le 10 août prend fin le 17 octobre 1961.
(Voir témoignage du capitaine de PITRAY, dans un jour, une histoire).
L'ALOUETTE III n° 02, armée d'un canon type MG 151 monté en sabord, ou de quatre AA 52 montées dans l'axe, est mise en place au PMAH de la 19e DI. Le capitaine Le BOT, officier de marque ALOUETTE III, assisté par les capitaines VILLACEQUE (officier mécanicien) et GARCIA (officier armement) sont chargés de tester cet appareil dans sa version "contre-guérilla". Cette expérimentation débutée le 10 août prend fin le 17 octobre 1961.
(Voir témoignage du capitaine de PITRAY, dans un jour, une histoire).
Arrivée de l'ALOUETTE III pour les expérimentations. À droite, l'adjudant BIBA, pilote d'essai (photos Jean-Pierre MEYER).
L'ALOUETTE III n° 02 (1, photo collection Jean Nevers) est expérimentée dans diverses configurations. Avec un canon MG 151 (2 et 3) en sabord ou un jumelage de mitrailleuses MAC34 (4), calibre 7,5 mm (photos Jean-Pierre GRILLON et Jean-Pierre MEYER), en version sanitaire (5, photo collection Jean NEVERS) ou en transport de troupe (6, photo Jean-Pierre MEYER).
CESSNA L-19E, avec panier de roquettes
Les L-19 E étant d'origine équipés des circuits électriques et de points de fixation d'armements, le PMAH de la 19e DI a expérimenté en opérations des paniers de roquettes MATRA explosives LR 181 avec 18 roquettes de 37 mm et des roquettes munies d'une charge fumigène. La visée était réalisée à l'aide d'un collimateur optique. Les roquettes fumigènes avaient été inventées pour permettre le balisage d'objectifs destinés à être "traités" par la chasse tout en restant à distance prudente. C'était moins dangereux qu'un balisage à la main effectué en balançant une grenade par la fenêtre. La rareté de ces balisages ne justifiant pas de s'alourdir d'un tel équipement, il n'a pas été retenu. Les roquettes explosives ont aussi été écartées à cause de leur faible autonomie de munitions (deux paniers de dix huit) et de leur peu d’efficacité.
L'installation des deux systèmes donnait à l'appareil une très forte inertie en roulis. Ce qui fait que les pilotes mettaient soit les roquettes soit les fusées.
(Voir témoignage du capitaine de PITRAY, dans un jour, une histoire).
Les L-19 E étant d'origine équipés des circuits électriques et de points de fixation d'armements, le PMAH de la 19e DI a expérimenté en opérations des paniers de roquettes MATRA explosives LR 181 avec 18 roquettes de 37 mm et des roquettes munies d'une charge fumigène. La visée était réalisée à l'aide d'un collimateur optique. Les roquettes fumigènes avaient été inventées pour permettre le balisage d'objectifs destinés à être "traités" par la chasse tout en restant à distance prudente. C'était moins dangereux qu'un balisage à la main effectué en balançant une grenade par la fenêtre. La rareté de ces balisages ne justifiant pas de s'alourdir d'un tel équipement, il n'a pas été retenu. Les roquettes explosives ont aussi été écartées à cause de leur faible autonomie de munitions (deux paniers de dix huit) et de leur peu d’efficacité.
L'installation des deux systèmes donnait à l'appareil une très forte inertie en roulis. Ce qui fait que les pilotes mettaient soit les roquettes soit les fusées.
(Voir témoignage du capitaine de PITRAY, dans un jour, une histoire).
CESSNA L-19 équipé du container MATRA LR 181 avec 18 roquettes explosives de 37 mm et de roquettes fumigènes photos Jean-Pierre MEYER).