OPÉRATION KAHYA DU DETALAT LIBREVILLE
(Côte d'Ivoire du 25 au 28 décembre 1999)
Le contexte :
La Côte d'Ivoire traverse, à la fin des années 90, une importante crise économique et politique. Henri Konan BÉDIÉ, président de la République qui a succédé à Félix HOUPHOUËT-BOIGNY est vivement contesté.
Le 23 décembre 1999, un groupe de soldats se révolte et exige la démission d'Henri Konan BÉDIÉ qui refuse. Il est renversé le lendemain par un coup d’État au cours duquel éclatent des affrontements et des fusillades dans plusieurs quartiers d'Abidjan.
Ancien commandant de l'armée ivoirienne, le général (ER) Robert GUÉÏ, est appelé par les mutins pour diriger le mouvement. Il annonce la dissolution de plusieurs institutions nationales. Les rebelles prennent le contrôle de l'aéroport international d'Abidjan et des ponts principaux sur la lagune, mettent en place des points de contrôle, et ouvrent les portes de prisons pour les prisonniers politiques et d'autres détenus. Des quartiers d'Abidjan sont pillés par des soldats et des civils. Le président Konan BÉDIÉ et ses proches se réfugient à l'ambassade de France puis sont exfiltrés au camp du 43e BIMa à Port-Bouët.
La France, désireuse de protéger ses ressortissants et ses intérêts en Côte d'Ivoire déclenche une opération qui sera baptisée KAHYA.
L'opération :
Placés en alerte dès le 23 décembre, des éléments des forces françaises au Gabon se tiennent prêts à intervenir.
L'alerte est confirmée le 24 décembre pour le DETALAT Gabon, un état-major tactique (EMT) du 8e RPIMa et une section de protection du 1er RPIMa stationné à Port Gentil.
Trois COUGAR du DETALAT Gabon accompagnés par un PUMA de l'EOS (escadrille des opérations spéciales en mission permanente au Gabon) doivent pouvoir décoller à destination d'une base de déploiement avancé située à Lomé (Togo), avec si nécessaire un ravitaillement sur Cotonou (Bénin). Finalement seuls les équipages et appareils de l'ALAT, l'EMT du 8e RPIMa et la section de protection se joindront à l'opération depuis le Gabon.
Le départ s'effectue le 25 décembre à 8H00. Deux COUGAR du DETALAT et un PUMA de l'EOS décollent. Ils doivent se dérouter sur Douala (Cameroun). Le PUMA est forfait (pas assez d'allonge). Dans le même temps les éléments de soutien dont ceux du DETALAT sont prépositionnés par TRANSALL à Lomé. Après 7 heures de vol, les deux COUGAR se posent à Lomé. Très vite les ordres arrivent : le soir même, il faut en fait exfiltrer le président déchu et sa suite. À minuit, les appareils se posent à Port-Bouët, après un vol de trois heures, Lomé-Abidjan en JVN.
Le 26 décembre au matin, les rebelles autorisent l'évacuation par l'armée française d'Henri Konan BÉDIÉ et de ses proches. Le Togo accepte de l'accueillir. Cette exfiltration s'effectuera en fin de matinée, pour des raisons de sécurité, vers Lomé en vol tactique, au dessus de l'océan.
Le DETALAT reçoit ensuite l'ordre (donné par le président de la République française Jacques Chirac) d'évacuer aussi des membres du gouvernement ivoirien déchu. Cette deuxième opération des COUGAR se fera également en vol tactique, mais de nuit.
Au total, le DETALAT Gabon aura effectué 25 heures de vol en trois jours et parcouru 5 800 km.
Il est de retour à Libreville le 28 décembre 1999 au soir.
Remerciements : François PROISY.
La Côte d'Ivoire traverse, à la fin des années 90, une importante crise économique et politique. Henri Konan BÉDIÉ, président de la République qui a succédé à Félix HOUPHOUËT-BOIGNY est vivement contesté.
Le 23 décembre 1999, un groupe de soldats se révolte et exige la démission d'Henri Konan BÉDIÉ qui refuse. Il est renversé le lendemain par un coup d’État au cours duquel éclatent des affrontements et des fusillades dans plusieurs quartiers d'Abidjan.
Ancien commandant de l'armée ivoirienne, le général (ER) Robert GUÉÏ, est appelé par les mutins pour diriger le mouvement. Il annonce la dissolution de plusieurs institutions nationales. Les rebelles prennent le contrôle de l'aéroport international d'Abidjan et des ponts principaux sur la lagune, mettent en place des points de contrôle, et ouvrent les portes de prisons pour les prisonniers politiques et d'autres détenus. Des quartiers d'Abidjan sont pillés par des soldats et des civils. Le président Konan BÉDIÉ et ses proches se réfugient à l'ambassade de France puis sont exfiltrés au camp du 43e BIMa à Port-Bouët.
La France, désireuse de protéger ses ressortissants et ses intérêts en Côte d'Ivoire déclenche une opération qui sera baptisée KAHYA.
L'opération :
Placés en alerte dès le 23 décembre, des éléments des forces françaises au Gabon se tiennent prêts à intervenir.
L'alerte est confirmée le 24 décembre pour le DETALAT Gabon, un état-major tactique (EMT) du 8e RPIMa et une section de protection du 1er RPIMa stationné à Port Gentil.
Trois COUGAR du DETALAT Gabon accompagnés par un PUMA de l'EOS (escadrille des opérations spéciales en mission permanente au Gabon) doivent pouvoir décoller à destination d'une base de déploiement avancé située à Lomé (Togo), avec si nécessaire un ravitaillement sur Cotonou (Bénin). Finalement seuls les équipages et appareils de l'ALAT, l'EMT du 8e RPIMa et la section de protection se joindront à l'opération depuis le Gabon.
Le départ s'effectue le 25 décembre à 8H00. Deux COUGAR du DETALAT et un PUMA de l'EOS décollent. Ils doivent se dérouter sur Douala (Cameroun). Le PUMA est forfait (pas assez d'allonge). Dans le même temps les éléments de soutien dont ceux du DETALAT sont prépositionnés par TRANSALL à Lomé. Après 7 heures de vol, les deux COUGAR se posent à Lomé. Très vite les ordres arrivent : le soir même, il faut en fait exfiltrer le président déchu et sa suite. À minuit, les appareils se posent à Port-Bouët, après un vol de trois heures, Lomé-Abidjan en JVN.
Le 26 décembre au matin, les rebelles autorisent l'évacuation par l'armée française d'Henri Konan BÉDIÉ et de ses proches. Le Togo accepte de l'accueillir. Cette exfiltration s'effectuera en fin de matinée, pour des raisons de sécurité, vers Lomé en vol tactique, au dessus de l'océan.
Le DETALAT reçoit ensuite l'ordre (donné par le président de la République française Jacques Chirac) d'évacuer aussi des membres du gouvernement ivoirien déchu. Cette deuxième opération des COUGAR se fera également en vol tactique, mais de nuit.
Au total, le DETALAT Gabon aura effectué 25 heures de vol en trois jours et parcouru 5 800 km.
Il est de retour à Libreville le 28 décembre 1999 au soir.
Remerciements : François PROISY.
De gauche à droite : LTN LE FLOCH, CNE MANGIN, MDL BENIGNI, ADC ZIMMERMANN, MCH PAQUEREAU, LCL BENTRESQUE, MCH MARTIN, ADC LERICHE, CNE VANNET, ADC VAYSSIERES, MDL JOURDAN, MCH LORILLEUX, MCH MARQUANT, ADJ BARDOCHAN, ADJ GUILLAUME, MDL ROUDOT (photo LCL BENTRESQUE).
JMO (photos LCL BENTRESQUE).
Repas du Noël de l'ensemble du DETALAT Libreville le soir du 25 décembre 1999. Ce repas fut mémorable, car vers le dessert, le CNE MANGIN annonça la mise en alerte pour un départ le lendemain matin vers Abidjan. Debout au fond : MDL JOURDAN, avionique ; au premier plan de face en polo rayé : MCH GONZALEZ, pilote CDB ; en bout de table à droite : MDL PAQUEREAU, pilote et à côté ADC GOUEROU, MCVAVT. Au centre, le 26 décembre, le TRANSALL qui a amené l'équipe technique et le PUMA de l'EOS à Lomé (Togo). À droite, débarquement du matériel du TRANSALL ses caisses contenant les planchers blindés des COUGAR ; au premier plan, l'ADC GOUEROU, MCVAVT, avec le MCH MARTIN, avionique (photos Michel BARDOCHAN).
Débarquement du matériel du TRANSALL : au premier plan, le MCH HEYNES. Au centre, autour d'une lourde caisse à déplacer derrière la rampe du TRANSALL. De gauche à droite : MCH MARQUANT, avionique ; ADJ BARDOCHAN, avionique ; MDl JOURDAN, avionique ; ADC ZIMMERMAN, MCVAVT. À droite, l'équipe a monté son campement (photos Michel BARDOCHAN).
Vue plongeante sur le hangar. Au-dessous, dans le hangar à l'heure du repas, rations, bien évidemment ! À la première table, de face en tee-shirt noir : MCH MARQUANT Jean-Noël, avionique ; X, X ; à la table au fond, ADC ZIMMERMANN, contrôleur ; MDL JOURDAN, avionique, MCH X, appro, et en tee-shirt jaune ADJ BARDOCHAN, avionique. À droite, l'ADJ BARDOCHAN au seul point d'eau trouvé sur la base de l'armée de l'Air togolaise ; lavage dans des lavabos en béton avec un casque lourd comme bassine ! (photos Michel BARDOCHAN).
Partie de tarot ; de face, l'ADJ GUILLAUME Michel MVAVT. Le 26 décembre au soir dans le "mess sous officiers" de l'armée de l'Air togolaise. De gauche à droite : MCH MARTIN , ADJ BARDOCHAN, MDL JOURDAN, X, X, X, ADC VAYSSIERES MVAVT chef de piste, MCH MARQUANT. À droite, après le repas du midi, une sieste s'impose (photos Michel BARDOCHAN).
Message de félicitations du Président de la République (photo LCL BENTRESQUE).