ÉTABLISSEMENT DE RÉSERVE GÉNÉRALE DU MATÉRIEL ALAT-AÉRO
(ERGM ALAT-AÉRO à Montauban)
Les origines
L’Arsenal. En 1874, l’administration de la guerre fit l’acquisition à Montauban d’un terrain de 3 ha 54 a 35 ca au prix de 79728 Fr 75 cts pour l’installation d’un dépôt de matériel du Train des Équipages Militaires. Dés 1875, l’embranchement particulier à la ligne de la compagnie de chemin de fer Paris Orléans (PO) fût réalisé et les premiers bâtiments mis en service début 1876. De plus, par acte de vente du 3 novembre 1876, la ville de Montauban céda la partie du chemin rural d’Issanchou nécessaire pour le passage de la voie (61a 25 ca au prix de 100 Fr) avec droit de reprise au même prix dans la cas ou la portion de voie cesserait d’exister. Par procès verbal du 8 février 1884, il fut remis au service du Génie la bande trapézoïdale située à l’ouest sur laquelle fut édifié le hangar de stockage des approvisionnements F qui deviendra ultérieurement la réforme et dénaturation des parachutes. Par convention du 15 septembre 1900 et son avenant du 22 février 1905, la ville de Montauban s’engagea à fournir à l’annexe la quantité d’eau nécessaire, dont 2 m3 à titre gratuit. Les nécessités de la grande guerre conduisirent à édifier un grand nombre de magasins et hangars nécessaires à l’activité de cet établissement connu des Montalbannais sous le vocable d’ "Arsenal". Pendant la période qui précéda la seconde guerre mondiale, l’Arsenal accueillit un centre mobilisateur de l’Artillerie de campagne. En 1941, il devint l’établissement spécial de DCA passé aux mains des troupes allemandes en 1943. À la libération, l’établissement, d’abord magasin détaché de l’ERM de Toulouse devint un établissement annexe du service du Matériel qui reçut en 1945 sa première mission aéroportée. L’essor rapide des techniques aéroportées entraînant de profondes modifications à l’infrastructure initiale et la mise en place d’un équipement technique moderne, permit d’élever le 1er janvier 1946 (1) l’établissement au rang d’établissement de réserve générale du Matériel (ERGM) travaillant au niveau national. En 1955, tout en conservant sa structure directoriale et administrative unique, l’ERGM/Aéroporté s’est vu confier l’étude et la réalisation d’un établissement à vocation essentiellement aéronautique. Le 1er juillet 1956 (2), l’ancien Arsenal de 1876 prenait le nom d’établissement de réserve générale du Matériel ALAT et Aéroporté (ERGM ALAT-AÉRO) et les premiers avions se posaient sur le terrain Morin Védrines. (1) DM n° 55011/OGM/O du 16 novembre 1945. (2) DM n° 3614/EMA/IO. |
Plan de l'Arsenal. À droite, fragment d'un des premiers parachutes achetés par la France en 1945 (photos tirée du livre l'ÉTAMAT de Montauban).
Le quartier Vergnes route de Négrepelisse.
En octobre 1953, l’état major des armées donne son accord au projet de création d’un établissement de réserve générale d’aviation légère d’observation d’Artillerie à Montauban à proximité de la piste d’envol de l'aéroclub de cette ville.
Cet établissement comprendra :
Dès 1954, le tracé de l’établissement est établi sur le terrain de la Boissonnade que la ville de Montauban vient de réaliser à ses frais pour en faire la cession gratuite à l’État deux ans plus tard par acte de cession en date du 14 janvier 1956. Les parcelles de terrain ont été réalisées, partie par voie amiable avec la maison de santé protestante, partie par voie d’expropriation pour cause d’utilité publique avec divers propriétaires fonciers.
La superficie des terres cédées s’élève à 25ha 61a 37ca dont l’évaluation globale est de 21.000.000 de francs.
La construction des bâtiments est entreprise dès la fin de l’année 1955, et le 1er juillet 1956, l’établissement de réserve générale du Matériel de l’aviation légère de l’armée de Terre et aéroporté (ERGM ALAT-Aéro) est créé.
À la même date le MRALOA de Lannemezan (dénommé depuis 1954 : MRALAT) est dissous, son personnel et son matériel sont dirigés sur l’ERGM ALAT-Aéro de Montauban. À cette même époque les rechanges pour avions stockés au MRA de Lyon sont transférés à Montauban. L’année suivante les rechanges pour hélicoptères pour lesquels l’ERM de Versailles faisait office de magasin central sont dirigés vers Montauban.
En 1958, le capitaine VERGNES quitte l’établissement pour un séjour en Algérie. Le 18 février 1959, il est mortellement blessé dans un accident aérien à bord d’un avion NC 856. Il a été pris dans une tempête de neige en effectuant une mission entre Sétif et Tébessa. Le général, directeur central du Matériel donne le nom de "Capitaine VERGNES" à l’enceinte des ateliers ALAT. Une stèle destinée à perpétuer le souvenir du capitaine VERGNES, réalisateur des ateliers ALAT est inaugurée le 14 septembre 1959.
L’année 1960 voit enfin le vrai visage de l’ERGM ALAT-Aéro. Au cours de l’été la direction et les services administratifs viennent occuper les nouveaux locaux plus modernes qui leur sont réservés, abandonnant l’Arsenal aux ateliers aéroportés, au stockage aéroporté et au service instruction mobilisation.
Le 1er janvier 1994, l’ERGM ALAT-Aéro prend la dénomination d'établissement du Matériel (ETAMAT) sur décision du directeur central du Matériel conformément aux modifications apportées par le plan "armées 2000" (lettre n° 1758/DEF/DCMAT/SDOE/BOE/ORG du 27 janvier 1994).
Le 1 juillet 1999, l’ETAMAT prend le nom de détachement de la 11e base de soutien du Matériel dont le poste de commandement est à Vayres.
En 2005, formation aux multiples compétences, le détachement de Montauban compte près de 700 personnels militaires et civils. Au 1er juillet, l’état-major est transféré à Montauban avec le rattachement des détachements de Saint-Astier, Guéret et Tulle.
Suite à l’analyse de la SIMMAD sur les capacités nationales de la fonction entreposage du milieu aéronautique et la décision ministérielle n° 014458 du 25 octobre 2006, Montauban est désigné comme entrepôt principal interarmées hélicoptères et réceptionne le stock national PUMA de l’armée de l’Air en 2008 d’où la création du DRTA.
Le profil interarmées se profile avec les recommandations de la mission de modernisation aéronautique pour créer, sous pilotage fonctionnel de la SIMMAD, une interface de maîtrise d’œuvre en charge de l’application des modalités contractuelles des marchés de maintien en condition opérationnels, du contrôle et de l’exécution des obligations clients de niveau utilisateur. L’environnement financier difficile pour les allocations de ressources interarmées concomitant avec la montée en puissance du SIAé et de la SIMMAD, influent sur cette interface (plateau MCO) qui est restée armée de Terre et s’est dédiée à l’appui des forces.
La maintenance des matériels para-largage restant part entière du MCO terrestre, le partage des ressources de la 11e base de soutien du Matériel se fait le 1er juillet 2010 et le 9e bataillon de soutien aéromobile (BSAM) est créé et placé sous les ordres directs du général commandant l’ALAT et fait partie du pilier aérocombat.
Remerciements : Lieutenant-colonel DAYMA Jean-Paul.
En octobre 1953, l’état major des armées donne son accord au projet de création d’un établissement de réserve générale d’aviation légère d’observation d’Artillerie à Montauban à proximité de la piste d’envol de l'aéroclub de cette ville.
Cet établissement comprendra :
- un magasin de stockage des rechanges nécessaires à l’entretien de 600 avions et de 200 hélicoptères,
- des hangars pour le stockage de 150 avions légers,
- un atelier de 3e échelon capable de soutenir 100 avions légers,
- des bâtiments de servitude,
- un casernement troupe pour un effectif de 21 sous-officiers et de 90 hommes du rang.
Dès 1954, le tracé de l’établissement est établi sur le terrain de la Boissonnade que la ville de Montauban vient de réaliser à ses frais pour en faire la cession gratuite à l’État deux ans plus tard par acte de cession en date du 14 janvier 1956. Les parcelles de terrain ont été réalisées, partie par voie amiable avec la maison de santé protestante, partie par voie d’expropriation pour cause d’utilité publique avec divers propriétaires fonciers.
La superficie des terres cédées s’élève à 25ha 61a 37ca dont l’évaluation globale est de 21.000.000 de francs.
La construction des bâtiments est entreprise dès la fin de l’année 1955, et le 1er juillet 1956, l’établissement de réserve générale du Matériel de l’aviation légère de l’armée de Terre et aéroporté (ERGM ALAT-Aéro) est créé.
À la même date le MRALOA de Lannemezan (dénommé depuis 1954 : MRALAT) est dissous, son personnel et son matériel sont dirigés sur l’ERGM ALAT-Aéro de Montauban. À cette même époque les rechanges pour avions stockés au MRA de Lyon sont transférés à Montauban. L’année suivante les rechanges pour hélicoptères pour lesquels l’ERM de Versailles faisait office de magasin central sont dirigés vers Montauban.
En 1958, le capitaine VERGNES quitte l’établissement pour un séjour en Algérie. Le 18 février 1959, il est mortellement blessé dans un accident aérien à bord d’un avion NC 856. Il a été pris dans une tempête de neige en effectuant une mission entre Sétif et Tébessa. Le général, directeur central du Matériel donne le nom de "Capitaine VERGNES" à l’enceinte des ateliers ALAT. Une stèle destinée à perpétuer le souvenir du capitaine VERGNES, réalisateur des ateliers ALAT est inaugurée le 14 septembre 1959.
L’année 1960 voit enfin le vrai visage de l’ERGM ALAT-Aéro. Au cours de l’été la direction et les services administratifs viennent occuper les nouveaux locaux plus modernes qui leur sont réservés, abandonnant l’Arsenal aux ateliers aéroportés, au stockage aéroporté et au service instruction mobilisation.
Le 1er janvier 1994, l’ERGM ALAT-Aéro prend la dénomination d'établissement du Matériel (ETAMAT) sur décision du directeur central du Matériel conformément aux modifications apportées par le plan "armées 2000" (lettre n° 1758/DEF/DCMAT/SDOE/BOE/ORG du 27 janvier 1994).
Le 1 juillet 1999, l’ETAMAT prend le nom de détachement de la 11e base de soutien du Matériel dont le poste de commandement est à Vayres.
En 2005, formation aux multiples compétences, le détachement de Montauban compte près de 700 personnels militaires et civils. Au 1er juillet, l’état-major est transféré à Montauban avec le rattachement des détachements de Saint-Astier, Guéret et Tulle.
Suite à l’analyse de la SIMMAD sur les capacités nationales de la fonction entreposage du milieu aéronautique et la décision ministérielle n° 014458 du 25 octobre 2006, Montauban est désigné comme entrepôt principal interarmées hélicoptères et réceptionne le stock national PUMA de l’armée de l’Air en 2008 d’où la création du DRTA.
Le profil interarmées se profile avec les recommandations de la mission de modernisation aéronautique pour créer, sous pilotage fonctionnel de la SIMMAD, une interface de maîtrise d’œuvre en charge de l’application des modalités contractuelles des marchés de maintien en condition opérationnels, du contrôle et de l’exécution des obligations clients de niveau utilisateur. L’environnement financier difficile pour les allocations de ressources interarmées concomitant avec la montée en puissance du SIAé et de la SIMMAD, influent sur cette interface (plateau MCO) qui est restée armée de Terre et s’est dédiée à l’appui des forces.
La maintenance des matériels para-largage restant part entière du MCO terrestre, le partage des ressources de la 11e base de soutien du Matériel se fait le 1er juillet 2010 et le 9e bataillon de soutien aéromobile (BSAM) est créé et placé sous les ordres directs du général commandant l’ALAT et fait partie du pilier aérocombat.
Remerciements : Lieutenant-colonel DAYMA Jean-Paul.
Le quartier VERGNES, route de Négrepelisse (photo tirée du livre l'ÉTAMAT de Montauban).